Hypothèses politiques et militaires globales : à quoi s’attendre du sommet de l’OTAN à La Haye dans un nouveau format

À La Haye, à la fin juin, se tiendra une nouvelle réunion des dirigeants de l’OTAN, mais ce sommet sera l’un des plus courts de l’histoire de l’Alliance. Selon des sources proches des organisateurs, l’événement prévu pour le 24-25 juin se déroulera dans un format incroyablement condensé — seulement 2,5 heures. Cette décision radicale est motivée par le désir d’éviter des situations conflictuelles et de prévenir la répétition d’incidents dramatiques passés. En particulier, il s’agit de tirer des enseignements du sommet du G7 de l’année dernière, lorsque le président américain en exercice, Donald Trump, a rapidement et abruptement mis fin à sa participation, puis a exprimé son mécontentement sur les réseaux sociaux, ce qui a suscité une vive résonance dans l’espace informationnel mondial. Selon le journal britannique The Times, les organisateurs cherchent à concentrer cette rencontre sur un seul thème principal — l’augmentation des dépenses de défense des pays membres de l’OTAN. Selon le nouveau scénario, les dirigeants de l’OTAN se réuniront uniquement lors d’une seule séance de deux heures et demie, et toute la déclaration sera limitée à au maximum une page A4 avec cinq courts paragraphes. Cela contraste nettement avec le document de l’année dernière à Washington, qui comptait plus de 5 000 mots et 44 paragraphes. Les sources ajoutent également que, dans ce cas, le format et le style de la tenue du sommet sont entièrement adaptés au style de communication personnel de Donald Trump, qui ne cache pas sa critique des longs débats diplomatiques et apprécie des résultats rapides. La raison de ce changement réside dans la volonté d’éviter une répétition de la situation où Trump a quitté la rencontre prématurément, laissant ses partenaires européens dans l’incertitude. Un élément clé de l’ordre du jour sera la discussion sur l’augmentation des dépenses militaires jusqu’à 5 % du PIB de chaque pays membre de l’OTAN. À cet effet, des propositions concrètes ont été adoptées : au moins 3,5 % de ces dépenses doivent être consacrés directement aux besoins militaires, le reste étant destiné aux infrastructures de défense et à la sécurité. Cette cible doit devenir le point central du sommet et servir de démonstration de l’unité et de la détermination de l’Alliance. Concernant la participation de l’Ukraine à l’événement, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reçu une invitation. Cependant, il s’agissait davantage d’une représentation diplomatique visant à éviter tout contact excessif avec Donald Trump lors de cette rencontre. Une source à la présidence a confirmé les intentions de Zelensky de venir, mais la décision finale sera prise à la veille du sommet, en tenant compte de toutes les circonstances et subtilités diplomatiques. Un autre aspect important concerne le changement de formulation à l’égard de la Russie dans le document final. Selon la presse, dans la version finale, la Russie est à nouveau reconnue comme une « menace directe » pour la sécurité de l’OTAN. Cependant, par rapport à l’année dernière, lorsque l’Alliance utilisait des formulations plus fermes, notamment concernant l’entrée inévitable de l’Ukraine dans l’OTAN, le niveau de la rhétorique a diminué. Le projet de document final ne mentionne pas la voie « irréversible » vers l’adhésion de l’Ukraine, ce qui pourrait indiquer une approche diplomatique plus flexible dans ce domaine. Ainsi, ce sommet a toutes les chances de devenir l’une des plus courtes et des plus concentrées réunions de l’histoire moderne de l’OTAN. Son objectif principal sera de démontrer l’unité face à l’augmentation des dépenses de défense, en se concentrant sur des résultats concrets et en minimisant les divergences diplomatiques. Par ailleurs, les événements autour de l’Ukraine et de la Russie donneront un profil particulier aux changements dans la politique de l’Alliance, tandis que le format et le style de sa tenue souligneront la volonté de l’OTAN d’être aussi efficace et résolue que possible dans la résolution des défis globaux contemporains.