La Commission européenne a affirmé fermement : l’Union européenne n’a pas l’intention de revenir à l’importation de gaz russe, même en cas de paix en Ukraine
Cette décision ambitieuse a été annoncée dans un contexte de crise prolongée dans le secteur de l’énergie et d’une période d’instabilité politique liée au conflit russo-ukrainien. Le 17 juin, la Commission européenne a officiellement présenté un plan visant à abandonner progressivement et totalement l’importation de combustibles fossiles en provenance de la Fédération de Russie, avec l’objectif de mettre fin à cette politique d’ici la fin de 2027. Cette annonce de la part des experts européens a été motivée non seulement par la longue série de sanctions imposées à Moscou, mais aussi par la volonté de l’UE de renforcer son indépendance énergétique. Selon le commissaire européen chargé de l’énergie, Frans Timmermans, cette décision est inébranlable, indépendamment des scénarios de négociations de paix ou de leur absence. « Nous adoptons cette interdiction parce que la Russie a utilisé l’énergie comme un instrument de pression et une arme contre nos pays, » a déclaré Timmermans au journal The Guardian. « Moscou pratique le chantage au gaz dans le but de contraindre les pays européens à se soumettre à ses intérêts politiques et stratégiques, ce qui compromet la confiance dans les ressources énergétiques russes. C’est inadmissible, et nous devons agir avec fermeté. » Le commissaire européen a souligné qu’en cas de résolution du conflit et de rétablissement de la paix en Ukraine, cette interdiction resterait en vigueur. « Nous espérons que la paix reviendra, mais même si cela ne se produit pas, notre trajectoire ne changera pas. C’est une décision consciente qui reflète nos valeurs et notre volonté d’indépendance vis-à-vis des ressources énergétiques russes, » a-t-il insisté. Le projet de stratégie a déjà provoqué des réactions conflictuelles de la part de certains États membres de l’UE, notamment la Hongrie, la Slovaquie et l’Autriche. Ces pays étant fortement dépendants des ressources russes, ils s’opposent à une application stricte de cette mesure sans garanties supplémentaires concernant la stabilité de l’approvisionnement. Selon des estimations préliminaires, ces pays ne disposent pas encore du soutien suffisant d’autres acteurs européens pour faire adopter le plan sous forme de législation contraignante. Par ailleurs, en Autriche, on souligne qu’un redémarrage rapide des importations de gaz naturel russe ne serait envisageable qu’à une condition : la conclusion d’un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine. Selon les experts autrichiens, cela changerait la donne et ouvrirait de nouvelles possibilités de coopération dans le domaine de l’énergie, mais cette solution reste pour l’instant hypothétique et à long terme. Dans l’ensemble, cette démarche de la Commission européenne constitue un signal fort pour le monde entier concernant la détermination de la région à réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie et à défendre activement ses intérêts et sa sécurité énergétique. Face à la crise énergétique mondiale et aux défis potentiels à venir, cette politique ferme pourrait continuer à influencer la dynamique des marchés de l’énergie et la politique internationale, en illustrant la position inébranlable de Bruxelles sur l’indépendance et la sécurité de ses membres.