La Cour européenne des droits de l’homme a fixé la date de prononcé d’une décision historique dans une affaire qui a le potentiel de changer les règles du jeu en droit international et de remettre en question la légitimité de l’agression russe contre l’Ukraine

Chas Pravdy - 17 juin 2025 15:29

Le 9 juillet de cette année, à Strasbourg, se tiendra l’ouverture tant attendue de l’étape principale de l’affaire interétatique « Ukraine et Pays-Bas contre la Russie », qui couvre une série de violations graves des droits de l’homme commises par la Russie dans les régions temporairement occupées du Donbass, ainsi que lors de l’invasion massive commencée le 24 février 2022. Cette affaire constitue l’une des plus importantes de l’histoire de la pratique juridique moderne dans le contexte du conflit entre l’Ukraine et la Russie. Selon le communiqué de la Cour européenne, la décision dans cette affaire sera rendue par la Grande Chambre — la structure collégiale la plus autoritaire de la CEDH, capable de prendre la décision finale qui aura un impact considérable tant sur le système juridique de l’Union européenne que sur le droit international dans son ensemble. Selon le commentaire officiel de Margareta Sokurenko, commissaire aux affaires de la CEDH, cette affaire rassemble plusieurs déclarations clés axées sur l’ampleur des violations des droits de l’homme dans les territoires occupés par la Russie en Ukraine. Elle a souligné que la confrontation judiciaire entre Kiev et Moscou découle de plusieurs années de travail acharné de la part de l’Ukraine et de ses juristes, qui ont persisté à établir les faits de violations depuis de nombreuses années. Il convient de noter que cette affaire comprend quatre recours distincts, regroupés par une thématique commune. Le premier concerne les violations durant le conflit dans l’est de l’Ukraine, notamment les crimes liés au crash du vol MH17 — une tragédie qui a bouleversé le monde entier et est devenue un symbole de l’ingérence russe. Le deuxième décrit l’enlèvement et le transfert illégal de enfants ukrainiens vers la Russie en 2014, des actes condamnés par la communauté internationale et devenus l’un des principaux éléments du contentieux juridique. Le troisième porte sur les conséquences du crash du vol MH17 et met en lumière la responsabilité de la Russie dans cette affaire. Le dernier, le quatrième recours, concerne de graves violations des droits de l’homme résultant de l’invasion massive de février 2022 et de l’occupation ultérieure d’importantes territoires. En ce qui concerne la situation actuelle, Sokurenko a souligné qu’en janvier 2023, la Cour européenne a déjà partiellement jugé recevables les trois premiers recours, établissant que la Russie contrôle depuis le 11 mai 2014 les zones occupées du Donbass et en assume la responsabilité pour les violations qui y ont eu lieu. Cette décision a marqué une étape importante dans la mise en avant d’un large éventail de crimes commis par l’agresseur. Actuellement, en février 2023, le recours principal relatif à l’invasion à grande échelle (n° 11055/22) a été fusionné avec les précédents, et la Cour continue d’examiner l’affaire dans le cadre d’une lutte de plusieurs années pour la vérité et la justice. Il est important de souligner que cette affaire possède une caractéristique unique : 26 États et une organisation internationale ont rejoint le processus en tant que parties tierces, témoignant de son retentissement et de son importance à l’échelle mondiale. Les experts insistent sur le fait que le verdict ne sera pas seulement un précédent juridique, mais aussi un signal politique pour le monde entier. Selon Margareta Sokurenko, cette décision pourrait devenir « une étape clé dans la lutte pour la justice mondiale » et une voix confirmant que le monde est capable de réagir aux violations les plus graves des droits de l’homme. L’histoire de cette affaire est impressionnante par son ampleur et la résistance de la position ukrainienne. Depuis 2022, la Russie a en fait dénié toute responsabilité dans les procédures devant la CEDH, laissant de nombreuses questions ouvertes concernant sa responsabilité pour les crimes internationaux. Parallèlement, Kiev continue de prouver que la politique d’occupation de la Russie a débuté dès avril 2014, avec la guerre dans le Donbass et les premières violations des droits de l’homme. Globalement, la décision de la Cour européenne, qui sera rendue le 9 juillet, ne se limite pas à une formalité juridique, mais constitue un symbole important de soutien à l’Ukraine et de persévérance dans la quête de justice. Elle ouvre un nouveau chapitre du droit international concernant la responsabilité des États agressifs et nourrit l’espoir que la vérité triomphera inévitablement. Cette décision aura une portée mondiale, car elle servira d’exemple pour d’autres pays luttant contre les violations des droits de l’homme et l’agression de la part de grandes puissances. Pour davantage d’informations et d’analyses sur cette affaire emblématique, consultez nos prochaines publications et commentaires d’experts, car chaque étape dans cette procédure a le potentiel d’influencer l’histoire de la jurisprudence mondiale et de montrer au monde que la vérité et la justice sont primordiales.

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