En s’inscrivant dans de fines intrigues diplomatiques et déclarations extraordinaires, un nouveau tour de messages en Asie de l’Est et dans l’est de la Russie met en lumière un développement exceptionnel dans les relations entre la Russie et la Corée du Nord

Chas Pravdy - 17 juin 2025 13:28

Selon les médias russes et des sources officielles, des données ont émergé concernant la possible participation de spécialistes nord-coréens aux travaux de reconstruction sur le territoire russe, en particulier dans la région de Kursk, qui a subi d’importants destructions. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, en visite en Corée du Nord, a fait une déclaration inattendue qui a suscité une grande résonance publique. Selon lui, le dirigeant de la RPDC, Kim Jong-un, a décidé d’envoyer en Russie un millier de sapeurs pour le déminage et l’évacuation des engins explosifs sur le territoire de la région de Kursk. Dans le cadre de ces accords, les militaires nord-coréens aideront également à la reconstruction après dévastation et aux travaux de restauration des infrastructures dans la région, mobilisant environ cinq mille bâtisseurs russes. Selon Choïgou, cette décision a été prise lors de négociations avec des représentants de la haute direction de la RPDC. Le ministre militaire a souligné qu’un accord avait été conclu entre les deux leaders — Vladimir Poutine et Kim Jong-un — concernant un soutien mutuel accru dans la reconstruction des infrastructures détruites et dans la commémoration des héros morts lors des combats pour la « libération » du territoire russe. Une attention particulière dans ces messages a été portée à l’intention de créer des monuments commémoratifs en Russie et en Corée du Nord, rendant hommage aux soldats coréens tombés lors de la « libération » du territoire russe. Cette initiative, expliquée par Choïgou comme un signe d’amitié stratégique et de volonté de renforcer ce que l’on qualifie de « partenariat stratégique », s’inscrit dans la continuité du traité signé en juin de cette année entre la Russie et la RPDC à Pyongyang, qui prend forme concrète et a été ratifié en novembre. Globalement, cette nouvelle suscite un grand intérêt non seulement parmi les experts militaires, mais aussi parmi un large cercle d’analystes cherchant à comprendre l’ampleur et les conséquences potentielles de cette coopération. La question logique se pose : ces déclarations font-elles partie d’un jeu diplomatique plus vaste, ou bien s’agit-il d’une préparation à de nouveaux épisodes dans un affrontement géopolitique ? En effet, le fait que les travaux de reconstruction et la recherche de partenaires pour préparer des actions futures remettent en question la sincérité et l’intégrité des messages publics. Rappelons que la visite de Choïgou en Corée du Nord a eu lieu le 4 juin. À cette occasion, les parties discutaient activement des pistes possibles de coopération et du niveau du partenariat stratégique, ce qui s’est concrétisé par la signature, à Pyongyang, du Traité de partenariat stratégique global, ratifié par les deux pays en novembre de la même année. Cela témoigne de la politique concertée des deux nations pour renforcer leurs liens et intensifier leurs projets militaires et humanitaires. En conclusion, on peut considérer que les messages actuels ouvrent un nouveau chapitre dans les relations entre la Russie et la RPDC, dont l’ampleur et la nature soulèvent de nombreuses questions quant aux plans et actions futurs des deux parties. Il ne s’agit pas seulement d’aide pour les travaux de reconstruction et d’initiatives commémoratives, mais aussi d’un début de réémergence d’un nouvel équilibre des forces et des intérêts dans ce système de diplomatie et de stratégie militaire complexes. Seul le temps dira si cette coopération s’approfondira davantage ou si elle restera au niveau de gestes symboliques durant cette période difficile pour les deux pays, marquée par des défis globaux et régionaux.

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