À Kyiv, un mural avec une citation de Kateryna Hontsiouk a été restauré après avoir été de nouveau effacé par des inconnus malveillants

Chas Pravdy - 17 juin 2025 22:23

Cette œuvre graphique colorée, située sur la place Postova au centre de la capitale, n’est pas seulement une figure artistique en mémoire de l’activiste, mais aussi un symbole de lutte pour la justice et contre l’impunité en Ukraine. Selon l’organisation publique « Khto zamovyv Katju Hontsiouk », il s’est avéré de manière inattendue qu’auparavant, cette fresque avait été presque entièrement détruite — elle avait disparu du paysage urbain sans aucune explication. Cela s’est produit le 16 juin, et cette nouvelle a rapidement été discutée sur les réseaux sociaux et dans les médias locaux. Le mural avec la citation de Kateryna Hontsiouk est apparu ici pour la première fois en 2019. C’est à cette époque qu’il est devenu un élément important de la mémoire informelle, à côté duquel se déroulaient de nombreuses actions commémoratives, et il était utilisé pour diffuser des messages importants et attirer l’attention sur la problématique des crimes systématiques graves, qui restent encore impunis. Il est connu que Kateryna Hontsiouk n’était pas seulement une activiste, mais aussi l’un des symboles de la résistance ukrainienne. Elle a participé à la Révolution orange, à l’Euromaidan à Kherson, et était l’une des co-fondatrices de l’Agence de journalisme communautaire « MOST ». Ce média à but non lucratif menait des enquêtes sur les schémas de corruption dans les structures de pouvoir de la région de Kherson, cherchant à faire connaître la vérité aux Ukrainiens. En plus, elle aidait activement les personnes déplacées internes, devenues victimes de l’occupation de la Crimée et de la guerre dans l’Est de l’Ukraine. La mort prématurée de Kateryna est survenue en 2018. Le 31 juillet de cette année-là, elle a été victime d’une attaque tragique — elle a été aspergée d’acide sulfurique. Les brûlures graves qu’elle a subies ont couvert plus de 35 % de sa peau, et avec le temps, elles ont causé des complications sérieuses. Après plus de dix opérations et un traitement prolongé, Kateryna est décédée en décembre 2018 — seulement quelques mois après l’attaque. Ce crime odieux a suscité une large résonance dans le pays, tant au sein de la société que chez les activistes, qui ont insisté pour que les responsables soient trouvés et punis. Dans l’affaire de l’assassinat de l’activiste, six personnes ont été condamnées, y compris les exécutants de l’attaque, mais la justice continue son cours. En 2023, le tribunal de Dniprovsk, à Kyiv, a prononcé deux autres verdicts : Vladyslav Manger et Oleksiy Levin ont été condamnés à dix ans de prison pour l’organisation de l’attaque. Par ailleurs, l’examen des appels se poursuit, et selon les informations des activistes, les avocats des accusés tentent de retarder le processus afin d’éviter la punition et de fuir la justice. La récente disparition du mural sur la place Postova représente un nouveau défi pour le mouvement citoyen et un symbole du fait que, même dans l’Ukraine moderne, la lutte pour la justice et la mémoire n’est pas terminée. Les activistes et les défenseurs des droits insistent sur le fait que cette image de Kateryna doit rester dans les cœurs du public, rappelant le prix de la lutte humaine et l’importance de lutter contre toute forme d’injustice. La restauration du mural n’est pas seulement un acte de respect, mais aussi un message important pour tous ceux qui se battent pour la vérité, malgré les obstacles ou l’absence de résultats visibles.

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