L’Union européenne refuse de réduire unilatéralement le plafond de prix du pétrole russe en raison du manque de soutien de la part des pays du G7, selon des sources proches de la situation

Chas Pravdy - 16 juin 2025 14:28

D'après les informations obtenues auprès de cercles diplomatiques ayant connaissance des discussions lors de la réunion du Comité des représentants permanents de l'UE (Coreper), la décision de réduire significativement ce plafond, passant de 60 à 45 dollars par baril, n’a pas encore été finalisée, et le soutien de cet arrêt par des alliés clés reste incertain. Au fait, le projet du 18e paquet de sanctions de l'Union européenne contre la Russie incluait une initiative pour diminuer le plafond de prix du pétrole russe — de 60 à 45 dollars par baril. Cependant, les positions et intérêts des pays grands fournisseurs du G7 constituent le principal obstacle à ce processus. C’est pourquoi, selon des diplomates, la majorité d’entre eux ne soutiennent pas encore cette démarche. Il était prévu qu lors du sommet du “G7”, qui se tiendra au Canada, ces questions soient discutées en détail et éventuellement convenues. Mais il est déjà clair que le G7 ne soutiendra probablement pas l’initiative de réduction du limiteur de prix. Un des interlocuteurs de « l’Europe verte », un diplomate souhaitant rester anonyme, a souligné : « Il est évident que lors du sommet au Canada, le G7 ne soutiendra pas la réduction de la limite de prix de 60 à 45 dollars par baril. » Cette opinion a été confirmée par un autre diplomate, qui ajoute que lors de la réunion du Coreper le 16 juin, l’importance d’une coordination étroite avec les pays du G7 concernant toute restriction de prix sur le pétrole russe a été soulignée. Les représentants de l’UE lors de cette réunion ont exprimé leur préoccupation quant aux éventuelles conséquences et à l’inadmissibilité d’actions unilatérales dans la fixation des plafonds de prix, insistant sur le fait que ces décisions ne doivent en aucun cas diverger de la position des partenaires mondiaux. L’ambassadeur a également indiqué : « Une réduction du plafond maximum du prix du pétrole par l’UE est peu probable sans le soutien du G7 », soulignant l’importance d’une position commune et d’une coordination entre diplomates européens et dirigeants mondiaux. À noter que dans ce contexte de discussion, l’Ukraine appelle activement à des mesures plus radicales en matière de politique de prix — notamment, elle demande de réduire le plafond de prix du pétrole russe à 30 dollars par baril. En revanche, des tentatives des États-Unis, notamment de Donald Trump, qui avait déjà exprimé son souhait de faire baisser les prix mondiaux du pétrole, s’y opposent. Selon lui, une telle démarche pourrait contribuer à mettre fin à l’invasion totale de la Russie en Ukraine et à stabiliser le marché mondial de l’énergie. Dans l’ensemble, la situation demeure tendue et exige des diplomates et leaders européens un équilibre attentif entre des intérêts internes, des accords mondiaux et les exigences de l’Ukraine en renforçant les sanctions contre la Russie.

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