Les frontières ukrainiennes expriment leur disposition à réagir à toute provocation de la part des forces russes et biélorusses lors des exercices militaires à grande échelle en Biélorussie

Chas Pravdy - 16 juin 2025 11:25

Bien que la situation reste tendue, les responsables officiels insistent sur le fait qu’aucent actuellement des groupes de frappe russes ne sont déployés sur le territoire biélorusse, ce qui pourrait constituer une menace immédiate pour l’Ukraine. Selon le porte-parole du Service frontalière d’État, le colonel Andrii Demchenko, les exercices russo-biélorusses, qui ont été annoncés et sont étroitement surveillés par les services compétents, pourraient avoir un caractère provocateur. Lors d’une interview dans le cadre d’un téléthon, il a souligné qu’il était important d’analyser attentivement les informations disponibles afin d’éviter tout scénario imprévu. « Nous suivons la situation de près et tentons d’évaluer le nombre de forces que la Russie pourrait mobiliser, ainsi que les régions dans lesquelles les exercices auront lieu. Il y a des informations indiquant que la majeure partie des activités se déroule plus en profondeur sur le territoire biélorusse, à l’écart de notre frontière. En ce qui concerne les objectifs et les motivations de cette démarche, cela relève principalement de la responsabilité du côté biélorusse. Je peux dire qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas de formations de frappe actives de la part de la Russie sur le territoire biélorusse, et elles ne représentent pas une menace directe pour l’Ukraine », a déclaré Demchenko. Il a souligné que la tâche principale des gardes-frontières est de maintenir une veille étroite sur la situation et d’être prêts à réagir de manière adéquate à tout changement de l’état des choses. « Nous comprenons que les risques pourraient augmenter lors de la phase active des exercices conjoints. Nous n’excluons pas des actions ostentatoires de la part de l’ennemi potentiel, visant la frontière ukrainienne », a-t-il souligné. « Notre principale mission est d’assurer la sécurité du pays et de réagir rapidement en cas de menaces possibles, quel que soit le scénario ». L’origine de la situation tendue remonte au printemps de cette année, lorsque le président biélorusse autoproclamé, Alexandre Loukachenko, a déclaré publiquement que les forces biélorusses étaient prêtes à participer à des exercices conjoints avec la Russie, en insistant sur le fait que Minsk n’avait pas l’intention d’attaquer d’autres pays. Par ailleurs, en avril, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé son inquiétude concernant les intentions de la Russie d’utiliser les exercices militaires en Biélorussie pour renforcer sa présence dans le pays voisin. Les données indiquent également la préparation de déployer 15 divisions totalisant plus de 100 000 militaires dans le cadre du plan russe d’intensification de sa présence militaire en Biélorussie. Les exercices militaires prévus « Zapad-2025 », qui débuteront à la mi-septembre, suscitent encore plus d’inquiétude et de surprise du côté ukrainien. Les adjoints du ministère de la Défense ainsi que les représentants des structures de défense des États-Unis et de l’Europe surveillent la situation de près, affirmant que toute augmentation supplémentaire des forces militaires russo-biélorusses pourrait avoir de graves conséquences pour la sécurité dans la région, et cette possibilité est déjà en cours d’analyse afin de préparer des mesures appropriées. Comme il est connu, face aux déclarations politiques et aux manœuvres militaires dans la région, les autorités ukrainiennes et les représentants des forces de sécurité continuent de souligner que la sécurité du pays reste une priorité, et toutes les informations ainsi que les scénarios possibles sont discutés et analysés afin de renforcer la défense et de minimiser les risques. Alors que la communauté internationale appelle à la retenue et au dialogue, l’Ukraine se prépare à faire face à toutes les éventualités pour prévenir toute provocation et préserver son intégrité territoriale ainsi que la sécurité de ses citoyens.

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