À Lviv, une histoire inattendue mais également alarmante s’est à nouveau déroulée, suscitant une large résonance dans la société et mettant en doute le respect de la discipline militaire et juridique

Chas Pravdy - 16 juin 2025 15:03

Maksym Muzhycko, mobilisé de Volhynie âgé de 31 ans, se trouve dans un état critique à l’hôpital de Lviv, ce qui est déjà devenu le sujet de discussions passionnées, voire de disputes entre différentes institutions. Selon ses proches, il ne s’agit pas simplement d’un accident, mais du résultat de violations graves de la part des bureaux de recrutement et d’autres structures officielles. Selon les informations publiées par sa mère, Larisa Muzhycko, leur cercle familial a appris cette nouvelle choquante alors que Maksym se trouvait encore à Loutsk. C’est là, en juin, selon la famille, que des représentants du centre territorial de recrutement et de soutien social (TCCS) l’auraient arrêté sans avertissement ni documents officiels. La mère de Maksym affirme qu’à ce moment-là, son fils a été « aspergé de gaz dans les yeux » et — ce qui est le plus effrayant — a été, de manière violente, contrevient à toutes les procédures, conduit au bureau militaire local sans subir aucun examen médical ou psychologique. Par ailleurs, le TCCS de Loutsk affirme que leurs actions étaient complètement légales et conformes aux procédures établies. Selon eux, le 11 juin, date de son arrestation, Maksym a été envoyé pour passer une commission médicale militaire, mais selon leurs informations, cette procédure avec un conscrit de renom n’a pas été violée. Dans le communiqué de l’institution, il est précisé que « pendant la conduite vers le TCCS et le centre de soutien, le citoyen s’est comporté calmement, aucune force physique ou autre n’a été utilisée contre lui, et l’information selon laquelle un spray de gaz a été utilisé est infondée ». Ils ajoutent également qu’après les démarches officielles, il a été envoyé pour recevoir une formation militaire de base dans un centre d’entraînement. Cependant, de leur côté, les policiers de Lviv ont leurs versions des faits et mènent actuellement une enquête sur l’incident. Selon les représentants de la Direction principale de la police nationale de la région de Lviv, le 12 juin, la police a reçu une notification concernant un homme transporté dans un hôpital de Lviv avec un traumatisme crânien ouvert et des signes de blessure suite à une chute. Ces informations ont été confirmées par les médecins, qui ont indiqué que la victime était justement le mobilisé de Volhynie, amené dans un état critique. D’après les premières données, la police a déterminé que le jeune homme de 31 ans, résidant à Volhynie, aurait sauté du chargement d’un véhicule poids lourd lors de son transport vers le site d’entraînement militaire. Cette explication a suscité un autre ressaut d’indignation, car elle contredit la version de la famille concernant « l’utilisation de gaz » et des « infractions interens » durant le transport. Dans le cadre d’une procédure pénale, une affaire a été ouverte pour « blessures corporelles intentionnelles graves » (article 128, partie 1 du Code pénal ukrainien). La famille de Maksym est convaincue que son arrestation et son transport ont été effectués en violation flagrante de ses droits et des procédures, ce qui aurait pu causer ses blessures. Ils demandent une enquête approfondie, une punition juste pour les responsables, et une réponse objective de la part des autorités militaires et policières. De leur côté, le bureau de recrutement militaire et la police assurent de la légalité de leurs actions, tout en évitant de porter des jugements hâtifs et en se concentrant sur la clarification de tous les détails de l’incident. Cette affaire soulève de nombreuses questions concernant le respect des droits des mobilisés, la procédure de leur transport, et leur passage aux examens médicaux. Le cas de Maksym Muzhycko a également incité les activistes civiques et les juristes à attirer l’attention sur d’éventuels abus et défaillances dans le système d’enregistrement militaire et de mobilisation. La responsabilité de tels dérapages pourrait avoir des conséquences à long terme, tant en termes de confiance du public envers les institutions de l’État que pour le système judiciaire et policier. Le débat publique continue de s’interroger sur la responsabilité de cet incident et sur les leçons à en tirer. La véracité des informations données par les structures policières et militaires face à la réalité des faits reste en question, tout comme les mesures que l’État prendra pour éviter la répétition de tels cas à l’avenir — autant de questions qui restent sans réponse. Ce qui est clair, c’est que l’histoire de Maksym Muzhycko souligne une fois de plus la nécessité de renforcer le contrôle et la transparence dans les processus de mobilisation et d’approvisionnement militaire, dès les premiers jours jusqu’à la fin.

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