Réduction des tensions ou nouvelle étape du conflit ?

Israël a frappé l'infrastructure nucléaire iranienne près de Fordo La nuit dernière, les forces armées israéliennes ont annoncé avoir mené une opération d’envergure contre des cibles iraniennes dans le cadre de leurs efforts de déstabilisation du programme nucléaire du pays voisin. Selon des informations provenant de sources iraniennes, notamment de l’agence Fars et de rapports de principaux médias occidentaux, l’armée israélienne a porté un coup sérieux aux installations de missiles et à l’infrastructure clé en Iran, en particulier près du site nucléaire le plus important — Fordo, situé à plusieurs centaines de mètres sous terre. Il apparaît évident que cette attaque constitue l’une des actions les plus graves dans le cadre du conflit entre les deux pays depuis plusieurs mois. D’après des rapports, au moins deux fortes explosions ont été entendues dans la région, à proximité du centre nucléaire, alimentant de vastes inquiétudes quant à d’éventuelles escalades futures. Des sources ajoutent qu’en raison de la profondeur de l’installation, la vaincre représente un vrai défi pour toute opération militaire. Le chef d’état-major de l’armée de défense d’Israël, le lieutenant général Eyal Zamir, a récemment déclaré que les forces israéliennes poursuivent leurs attaques contre des cibles iraniennes avec une mobilisation totale. Il a souligné que le pays continue d’accomplir deux missions principales — défensive et offensive — tout en avertissant que les actions à venir risquent de devenir plus compliquées et nécessiter davantage de préparation de la part des forces israéliennes. "Nous devons être prêts à tous les scénarios, y compris les plus agressifs, et employer toute notre puissance pour protéger le pays", a-t-il affirmé. Par ailleurs, le commandant de l’Armée de l’air israélienne, le général de division Tomer Bar, a souligné l’importance de la présence dans les régions occidentales de l’Iran. "Chaque site de lancement que nous détruisons sauve des vies de nos citoyens", a-t-il indiqué. Selon Bar, la réalisation et le maintien d’attaques contre des sites iraniens permettent de réduire les risques pour les militaires et la population civile du pays. De plus, selon des sources de recherche et militaires, les systèmes de défense antiaérienne iranien ont tenté d’intercepter un drone israélien près de l’installation nucléaire de Fordo, mais l’opération reste pour l’instant non terminée, une nouvelle vague d’attaques étant en cours. Suite à ce face-à-face, selon des sources aéronautiques, le drone israélien a été abattu, ce qui provoque de nouvelles inquiétudes concernant une escalade. Le contexte de ces événements est plutôt chargé. La nuit du 13 juin, les forces israéliennes ont déjà mené une série d’attaques contre des sites stratégiques à Téhéran et dans ses environs. Elles ont qualifié cette opération de préventive, visant à empêcher le développement du programme nucléaire iranien et à neutraliser des cibles militaires dans le pays. Plusieurs objectifs clés ont été détruits, notamment le commandant en chef du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI), le général de division Hossein Salami. Avec lui, sont morts le chef d’état-major de l'armée, Ghatam al-Anbia, le général de division Gholamali Rashidi, le commandant des forces armées iraniennes, Mohammad Bagheri, ainsi que plusieurs scientifiques nucléaires. Ces événements ont fortement activé le discours politique. Depuis juin, les responsables militaires iraniens ont déjà menacé de répondre, insistant sur le fait que Téhéran ne resterait pas indifférent et ferait face à l’agression israélienne avec une "réponse sévère". Le brigadier général Abolfazl Shekarchi, porte-parole des forces armées iraniennes, a déclaré que l’Iran avait l’intention de répondre à toute action israélienne par une réponse "ferme et inattendue", ajoutant que les États-Unis, selon lui, "paieront un prix élevé" pour leur soutien à de telles mesures. Au sein des cercles diplomatiques et américains, la division des opinions est également notable. Le secrétaire d’État Marco Rubio a souligné que les frappes israéliennes étaient unilatérales, et que Washington était au courant de leur possibilité, mais n’y avait pas participé. Il a insisté sur le fait que les États-Unis ne soutiennent pas l’attaque, tout en rappelant que Washington estime qu’il faut faire preuve de retenue diplomatique afin d’éviter une escalade à grande échelle du conflit. Globalement, ces événements soulignent une fois de plus le haut niveau de tension dans la région, ainsi que leur potentiel à provoquer une crise plus vaste au Moyen-Orient. La position ferme d’Israël dans la lutte contre le programme nucléaire iranien et le renforcement des actions militaires en réponse aux attaques précédentes en témoignent. En parallèle, les discussions diplomatiques se poursuivent concernant les conséquences possibles et les voies de dé-escalade, même si aucune démarche concrète dans cette direction n’a encore été adoptée.