Le Groupe des sept (G7) modifie le format traditionnel du document final lors du prochain sommet au Canada, afin d’éviter de nouvelles confrontations avec le président américain Donald Trump

Chas Pravdy - 12 juin 2025 14:37

Selon des sources confidentielles obtenues par l’agence Bloomberg et confirmées par « La Vérité Européenne », les leaders des principales nations mondiales renonceront à la signature conjointe d’un communiqué unique, qui rassemblerait tous les participants dans une position commune sur les questions clés du monde. Plutôt que de s’affronter pour un texte qui, par le passé, a souvent été sujet à des controverses, lors du sommet prévu du 15 au 17 juin au Canada, les pays membres du G7 publieront probablement des déclarations distinctes concernant chaque sujet qui leur tient à cœur. Selon les sources, cela vise à réduire la tension dans les relations avec Trump, qui a déjà montré à plusieurs reprises une tendance à la confrontation et à la prise de décisions imprévisibles. Une attention particulière lors de ce sommet sera portée au Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, qui assume la présidence. Il cherche à éviter la répétition de la situation de 2018, lorsque lors du sommet à Toronto, le président américain a retiré son soutien au communiqué commun quelques heures seulement après sa signature officielle, en raison d’insultes que Trump a reçues du Premier ministre canadien. Ce cas est devenu un exemple de l’aggravation des tensions entre les États-Unis et leurs alliés, ce qui remet en question l’idée même de déclarations diplomatiques communes. Les experts soulignent que le communiqué officiel a principalement une valeur symbolique. Il sert de sorte d’indicateur d’unité parmi les participants sur des questions clés de la politique mondiale — du soutien à l’Ukraine face à l’agression russe, aux efforts pour lutter contre le changement climatique, ainsi qu’à la promotion de l’égalité des sexes. Par exemple, le dernier sommet s’est conclu par un document de 36 pages avec de nombreuses promesses concernant l’aide à l’Ukraine, la lutte contre le réchauffement climatique et le soutien aux droits des femmes. Cependant, dans le passé, Trump a montré sa imprevisibilité : il a parfois refusé de soutenir l’Ukraine, annulé des initiatives en matière de climat, et exprimé à plusieurs reprises son scepticisme envers l’égalité de genre, ce qui a en réalité mis en péril la cohésion du G7. Le sommet au Canada promet traditionnellement d’être une plateforme importante pour discuter des défis mondiaux, notamment la position concernant la guerre en Ukraine, la sécurité économique, les questions environnementales et la diplomatie internationale. Selon les communiqués officiels, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a reçu une invitation à participer à l’événement. Cette rencontre pourrait devenir une occasion cruciale pour les dirigeants ukrainiens de faire entendre leur voix et de renforcer le soutien international. Un autre aspect important est la possible rencontre entre Zelensky et Trump, envisagée soit dans le cadre du sommet, soit en marge de celui-ci. Le bureau du président ukrainien a exprimé l’espoir que des conditions favorables puissent être créées pour cette rencontre, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur le dialogue diplomatique ainsi que sur le niveau d’appui à l’Ukraine de la part des États-Unis. Ainsi, le futur sommet du G7 au Canada, malgré le changement de format et l’absence de communiqué commun, continue de rester une plateforme diplomatique essentielle pour les discussions globales. La nécessité de préserver l’unité sur des questions sensibles et d’éviter des conflits ouverts devient une priorité pour les organisateurs et les participants. En même temps, cette stratégie montre à quel point la flexibilité dans la diplomatie, la capacité à s’adapter aux nouveaux défis et à maintenir un dialogue constructif, même en période de crise potentielle, est cruciale dans le monde moderne.

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