Le 3 juin, Sumy, en Ukraine, se sont à nouveau trouvées sous le feu des forces russes, qui ont lancé des attaques avec le système de volley de roquettes « Grad »

Chas Pravdy - 12 juin 2025 10:40

Cette nouvelle s’est rapidement répandue parmi les habitants de la ville et a suscité une vague d’alarme et d’inquiétude, car auparavant, les tirs, qu’ils soient accidentels ou ciblés, frapperaient les quartiers résidentiels, détruisant des vies et endommageant les infrastructures. Mais désormais, les conditions et l’ampleur de l’attaque éveillent une attention particulière, étant donné que la Russie montre sa capacité à utiliser une artillerie plus longue portée dans la région frontière, qui était auparavant contrôlée par les forces d’occupation ou totalement hors de la zone de proximité immédiate de la ville. Selon des informations provenant de sources de "Ukrainska Pravda", dans la matinée du 3 juin, les troupes russes ont effectué une frappe avec un missile sur la ville à l’aide d’un système de roquettes "Grad" de calibre 122 mm, dont la portée opérationnelle varie selon les sources, de 20 à 40 kilomètres. D’après les études d’experts et les rapports des autorités chargées de l’ordre, cette attaque visait le centre-ville, avec des véhicules arrêtés aux feux de signalisation dans le centre, et a conduit à une tragédie : trois adultes et un enfant de sept ans ont été blessés ou sont morts à ce jour. La dernière victime, Masha, avec une blessure au poumon, a été d’urgence transférée à l’hôpital "Okhmatdit" à Kiev, ce qui a suscité une énorme réaction dans les médias locaux, parmi les députés et les habitants. Initialement, des messages officiels et des médias locaux ont indiqué que les Russes avaient utilisé une artillerie à longue portée, notamment le système "Tornado", capable de tirer à une distance allant jusqu’à 120 kilomètres, plus moderne et efficace. Cependant, il s’est avéré par la suite que le tir de missile a probablement été effectué à partir du système "Grad" ou de sa version modernisée "Tornado-G", qui possède une portée maximale d’environ 40 kilomètres. Cela signifie que le feu de "Grad" a été tiré depuis le territoire russe, depuis des zones proches de la frontière sumy, comme les villages de Syniak, Kulbaki, Novoivankiv, ou depuis la région de Guiiv et Hornali. Cela témoigne une fois de plus que les forces russes continuent de montrer leur capacité à piloter des attaques à partir du pays agressor, en contournant le contrôle et la réaction ukrainiens. Une analyse approfondie de la situation permet de supposer qu’au moment de l’attaque, les Russes ont adopté une stratégie délibérée d’intimidation de la population, tout en tentant de montrer leur capacité à mener des tirs à longue distance. Par conséquent, l’utilisation de "Grad" ou de systèmes similaires n’est pas seulement une méthode de destruction d’objectifs ou de cibles militaires, mais aussi une arme psychologique visant à déstabiliser la situation dans la région. Toutefois, les experts soulignent que la tactique de tirer sur la ville avec des missiles longue portée n’est pas encore systématique ou généralisée. Il s’agit plutôt d’une façon d’accroître la tension, de faire pression psychologique sur les habitants et de mettre la pression politique sur le gouvernement ukrainien. Cependant, ces actions ont un but précis : pousser les dirigeants ukrainiens à revoir leurs positions et à céder aux demandes ou propositions des forces en présence. Selon des données recueillies auprès des autorités et confirmées par le bureau du procureur général, cette frappe a été menée depuis le territoire russe. Cela renforce l’hypothèse que l’occupant utilise activement sa capacité à frapper les villes ukrainiennes, en choisissant des zones de lancement proches de nos frontières — au nord et à l’est. Une caractéristique notable de cette approche est que l’Ukraine n’a pas encore la capacité suffisante pour détecter rapidement et interrompre ces attaques, ce qui crée un risque supplémentaire pour les civils de la ville et des régions environnantes. De plus, les spécialistes mettent en évidence que l’utilisation de systèmes de roquettes dans les zones frontalières détruit toute illusion de sécurité et ouvre de nouveaux niveaux de risque — notamment la possibilité d’une répétition rapide ou même accrue des tirs. Même si ces attaques ne sont pas encore devenues une pratique systématique, cette tactique pose les bases pour des actions plus massives et ciblées à l’avenir. Les politologues et stratèges militaires interprètent cette conduite de la Russie comme une manœuvre psychologique et politique — une tentative d’intimidation, de démonstration de sa capacité à franchir ses limites précédentes, et de forcer le leadership ukrainien à négocier selon ses propres termes. L’espoir que ces actions obligent l’Ukraine à renoncer à ses principes s’amenuise avec chaque nouvelle attaque. Car, face à toutes ces épreuves, le peuple ukrainien montre une résilience indéfectible, lutte pour ses villes et ne cède pas au stress psychologique. Par ailleurs, la situation dans le secteur de Sumy demeure tendue. Compte tenu du rythme et de la nature des attaques ennemies, les experts analysent la suite des événements, en se concentrant non seulement sur les aspects militaires et techniques, mais aussi sur l’état psychologique et l’état d’esprit de mobilisation de la population. Plus d’informations sur la situation dans d’autres secteurs, sur les conséquences du retrait des forces ukrainiennes de Kurshchina, ainsi que des scénarios possibles d’approche des frontières et les impacts pour la ville, seront abordés dans les prochains articles.

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