L’ancienne juge de la Cour administrative de district de Kiev a été condamnée pour corruption, ce qui souligne une fois de plus l’ampleur du problème de l’intégrité dans le système judiciaire ukrainien

La Haute Cour anti-corruption, l’organe principal dans la lutte contre la corruption, a rendu un verdict officiel à l’encontre de l’ancienne juge Olena Vlasenkova, reconnue coupable de réception de pots-de-vin illicites et condamnée à une peine de plus de cinq ans de prison. Selon les informations fournies par le Parquet spécialisé dans la lutte contre la corruption (SAP), la sentence a été prononcée le 11 juin 2025. La collégiale de la HACC a rendu un verdict de culpabilité dans le cadre d’une procédure pénale portant sur des faits de réception de fonds illicites par la juge, dépassant le seuil fixé par la loi, dans le cadre d’un schéma de corruption. C’est cette juge qui a été découverte en 2018 lors d’opérations de la police, lorsqu’elle a été arrêtée en flagrant délit de réception de pots-de-vin de plusieurs millions d’euros de la part d’un représentant d’entités commerciales. Selon les données officielles, la circonstance étant établie que Vlasenkova a reçu un avantage illicite de la part du directeur adjoint d’une entreprise commerciale, elle s’était engagée à prendre des décisions procédurales dans une affaire en cours dans son tribunal en faveur du suspect. À l’issue du procès, la collégiale de la HACC a officiellement condamné la juge, en se fondant sur l’article 368, partie 3, du Code pénal ukrainien, qui prévoit une responsabilité pour réception de pots-de-vin en grandes quantités dans l’exercice de ses fonctions. Conformément au verdict, Vlasenkova doit désormais purger une peine de cinq ans et six mois de prison, avec interdiction d’occuper des fonctions dans les organes de l’État pendant trois ans. De plus, le tribunal a décidé de confisquer l’ensemble de ses biens personnels, comprenant probablement des biens immobiliers, des véhicules, des comptes bancaires et autres biens meubles. Ainsi, le tribunal a définitivement affirmé son rôle dans la défense de la loi, montrant une position ferme dans la lutte contre la corruption dans le système judiciaire ukrainien. Il est important de noter que la décision entre en vigueur trente jours après sa prononciation, sauf recours en appel. Comme le rapporte le SAP, l’appel est possible uniquement si les documents procéduraux appropriés sont déposés auprès de la cour d’appel. Ce cas souligne une fois de plus la nécessité de renforcer la politique anticorruption et de mener une lutte systématique contre la corruption aux plus haut niveaux. La responsabilité des forces de l’ordre et des juges pour assurer la primauté de la loi et restaurer la confiance des citoyens ukrainiens dans le pouvoir judiciaire demeure l’un des principaux objectifs des réformes en cours dans le pays. Car seule la transparence et l’indivisibilité de la justice peuvent créer les bases d’un État de droit dans la Ukraine moderne.