Cinq pays ont imposé des sanctions contre des ministres israéliens en raison de leurs incitations à la violence

Chas Pravdy - 11 juin 2025 01:50

Face à l’aggravation du conflit dans la région et à l’escalade de la tension, plusieurs États majeurs ont pris une mesure décisive — ils ont imposé des sanctions contre des hauts responsables israéliens, les accusant d’incitation à la violence et de violations des droits de l’homme. Parmi ces pays figurent le Royaume-Uni, le Canada, la Norvège, la Nouvelle-Zélande et l’Australie, qui ont pris la décision officielle d’interdire leur entrée et de geler les actifs de deux figures clés — le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich. Détails de la décision et réaction officielle Selon les agences de presse, notamment Reuters, ces sanctions comprennent non seulement l’interdiction d’entrée dans les pays du Conseil de l’Europe, mais aussi la congelation de tous les actifs financiers et comptes détenus dans ces pays. Les cercles diplomatiques internationaux indiquent que ces mesures constituent un signal de la communauté internationale pour condamner les actions des responsables israéliens, tout en soulignant l’inadmissibilité de toute déclaration incitant à la violence ou à l’agression. Dans un communiqué conjoint, les ministres des Affaires étrangères ont déclaré que « Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich ont incité à une violence extrémiste et à de graves violations des droits de la population palestinienne ». Le document souligne que de telles actions sont strictement inacceptables et doivent être poursuivies devant les institutions internationales compétentes. La déclaration insiste sur le fait que les pays du groupe des cinq sanctions « ont toujours été et resteront du côté des droits humains », et met en avant la nécessité d’une approche humanitaire, notamment en garantissant l’accès à l’aide pour les civils, en interrompant toute forme de migration illégale des Palestiniens depuis Gaza, et en instaurant un moratoire sur toute réduction du territoire de la bande de Gaza. Réaction d’Israël et dynamique internationale En réponse à ces mesures, le ministre israélien des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi a qualifié les sanctions « d’indignantes » et a promis que le gouvernement du pays examinerait toutes les options possibles pour répondre. Il a ajouté qu’Israël tiendrait une réunion spéciale dès le début de la semaine prochaine pour déterminer la stratégie future face à la décision de ses partenaires internationaux. Le ministre des Affaires étrangères a également été indigné par le fait que des pays habituellement favorables au dialogue diplomatique considèrent aujourd’hui les mesures israéliennes comme une tentative de dissimuler leur propre légitimité. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a, pour sa part, accusé les pays ayant imposé ces sanctions d’avoir pour but d’aider le groupe radical palestinien Hamas et d’être du « mauvais côté de l’histoire ». Il a souligné que toute influence extérieure sur la politique israélienne en ces temps difficiles est inadmissible et compromet la sécurité du pays. Réaction américaine Les États-Unis, traditionnellement alliés principaux d’Israël, ont vivement dénoncé la décision des cinq pays et ont appelé à son annulation. La porte-parole du Département d’État, Temim Braus, a déclaré que « les sanctions imposées aux ministres israéliens ne contribuent pas à atteindre les objectifs de sécurité dans la région ». Elle a souligné que les États-Unis appellent à soutenir le dialogue et les initiatives humanitaires, notamment le travail efficace du coordinateur Vittkoff et des organisations humanitaires à Gaza, afin de réduire les souffrances humaines et d’éviter une escalade de la violence. De plus, Marco Rubio, secrétaire d’État américain, a souligné sur Twitter que « les sanctions ne contribuent pas aux efforts pour arrêter le feu, libérer les otages et réduire le conflit ». Il a rappelé que Hamas est une organisation terroriste ayant commis des crimes atroces, tenant des innocents en otage et s’opposant activement aux initiatives pacifiques. Les autorités américaines appellent leurs partenaires de la communauté internationale à prendre en compte cette réalité, à maintenir l’unité dans la lutte contre le terrorisme, et à soutenir l’effort diplomatique. Contexte et vague d’événements internationaux La politique extérieure d’Israël a récemment été mise à rude épreuve après une attaque par missile majeure et une opération militaire d’envergure dans Gaza, qui ont débuté en octobre 2023. Les forces israéliennes ont répondu à une attaque du Hamas, au cours de laquelle plus de 1 200 personnes, principalement civiles, ont été tuées, et 251 individus ont été enlevés — un épisode qui a suscité une vaste campagne militaire. Le résultat de ces hostilités est la destruction d’une grande partie du secteur de Gaza, avec la dévastation de quartiers résidentiels et d’infrastructures. Selon les chiffres officiels, plus de 54 000 Palestiniens ont été tués ou blessés lors des combats et des frappes aériennes. La communauté internationale, notamment en mai, a attiré l’attention sur la crise humanitaire à Gaza et appelé le gouvernement israélien à mettre fin au blocus, qui provoque déjà famine et souffrance pour la population civile. Appels à l’aide humanitaire et possibles sanctions En ce moment, plusieurs pays européens et alliés ont exprimé leur inquiétude face à la situation et ont appelé le cabinet israélien à revoir sa politique. En mai, les dirigeants du Royaume-Uni, de la France, de l’Islande, de l’Irlande, du Luxembourg, de Malte, de la Norvège, de la Slovénie et de l’Espagne ont adressé une lettre au Premier ministre Benjamin Netanyahu, exigeant la fin du blocus et de l’intervention militaire. Ils ont menacé d’appliquer « des mesures concrètes » si la situation humanitaire à Gaza ne s’améliorait pas et si l’opération militaire se poursuivait. Ainsi, la communauté internationale montre son unité dans le condamner la violence et invite à une résolution pacifique du conflit, tout en respectant les droits humanitaires des civils. Cependant, la série de sanctions et de déclarations diplomatiques démontre encore une fois la complexité et la fermeté de la lutte pour la stabilité dans cette région géopolitique, laissant de nombreuses questions ouvertes concernant l’avenir et les éventuelles voies de sortie de la crise.

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