Voici la traduction en français du texte que vous avez fourni :
--- Les Ukrainiens ont exprimé leurs positions concernant d’éventuels compromis territoriaux dans le contexte de la guerre actuelle et des garanties de sécurité. Les réponses à ces questions importantes ont été publiées par le service sociologique KМІS, à partir des résultats d’une enquête à grande échelle menée entre le 15 mai et le 3 juin 2025. Ses résultats montrent une profonde hésitation politique et émotionnelle de la population quant à d’éventuels concessions, tout en clarifiant quels types de compromis les Ukrainiens sont prêts à envisager et dans quelles conditions. Selon les données de l’étude, 43 % des Ukrainiens se sont exprimés en faveur de l’acceptation de l’occupation de certaines régions du pays par la Russie sans reconnaissance officielle de ces changements. Ils considèrent qu’à condition d’obtenir des garanties de sécurité pour l’Ukraine, ils sont disposés à accepter qu’une partie des territoires occupés reste sous contrôle de la Russie, sans recevoir un statut formel de partie de la Russie. Cela, à leur avis, pourrait servir de compromis temporaire permettant d’éviter des conflits plus vastes et d’établir une forme de règlement « transitoire ». Cependant, les Ukrainiens s’opposent fermement à la reconnaissance officielle de l’occupation ou au transfert sous contrôle de la Russie de toutes les territoires actuellement contrôlés par l’Ukraine. Selon l’enquête, 68 % des répondants sont catégoriquement contre la reconnaissance officielle de toute partie de l’Ukraine comme faisant partie de la Russie. Seuls 24 % envisageraient cette possibilité, mais en précisant qu’il ne s’agit pas de toutes les zones occupées, mais de certaines d’entre elles. Par ailleurs, la majorité absolue des Ukrainiens (78 %) s’oppose à l’idée de transférer sous contrôle russe des régions ukrainiennes restées sous souveraineté ukrainienne, seuls 15 % étant disposés à considérer cette option. Un point d’intérêt particulier concerne la forme de reconnaissance et d’interaction avec l’occupation qui pourrait tenir compte des réalités. En effet, l’enquête a révélé que, parmi tous les scénarios possibles, la plus acceptable est la reconnaissance de facto du contrôle russe sur certaines régions, sans reconnaissance formelle ou juridique. Ainsi, 43 % des Ukrainiens sont d’accord avec ce modèle, tandis que 48 % y sont catégoriquement opposés. Il est important de noter que la majorité des répondants perçoivent les « concessions territoriales » comme une occupation temporaire ou de facto de certaines parties du territoire ukrainien par la Russie, sans reconnaissance officielle de cette situation. Cela signifie que pour eux, de telles concessions représentent un statu quo temporaire, n’engageant pas de changements juridiques ou la reconnaissance par la communauté internationale de la souveraineté de la Russie sur ces régions. Selon les auteurs de l’étude, l’enquête a été menée par des interviews téléphoniques utilisant un échantillon aléatoire de numéros mobiles dans toutes les régions contrôlées par le gouvernement ukrainien. Au total, 2004 répondants âgés de 18 ans et plus ont été interrogés, avec une marge d’erreur d’environ 2,9 %. Pour certains autres types de questions sur les concessions territoriales impliquant des groupes plus restreints, cette marge d’incertitude peut atteindre 5,8 %. Dans le contexte des débats actuels sur d’éventuels « compromis territoriaux », on peut dire que la majorité des Ukrainiens tendent à considérer ces scenarii comme temporaires et factuels, ne devant pas remplacer l’unité et la souveraineté du pays. En même temps, l’étude montre que la population reste ouverte à l’idée de compromis si ceux-ci incluent des garanties de sécurité et des garanties stratégiques pour l’Ukraine. Ils sont également disposés à discuter de modèles « de reconnaissance du contrôle russe sur les territoires sans reconnaissance juridique », ce qui témoigne d’une volonté de trouver un équilibre entre la recherche diplomatique d’une solution et la préservation de l’intégrité de l’État ukrainien. En résumé, selon les auteurs de l’étude, tout scénario basé sur l’acceptation par la Russie de la reconnaissance officielle de territoires ukrainiens ou leur transfert sous contrôle russe a actuellement peu de chances de recueillir le soutien de la majorité des Ukrainiens. Toutefois, la population montre une large ouverture à des compromis flexibles et temporaires, qui ne contredisent pas les intérêts stratégiques et garanties de sécurité de l’Ukraine. Cela laisse entrevoir une possible voie vers un consensus tenant compte des réalités de la guerre et de la politique intérieure. L’étude a été menée durant une période de débats actifs dans le paysage politique et civil en Ukraine concernant d’éventuelles concessions, et ses résultats indiquent que la population ukrainienne reste divisée sur la question des décisions finales, tout en soulignant l’importance de préserver l’intégrité stratégique et la sécurité du pays. ---