Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a fait une déclaration retentissante concernant les conséquences possibles d’un cessez-le-feu en Ukraine, ce qui a suscité un intérêt considérable dans la communauté diplomatique internationale

Chas Pravdy - 10 juin 2025 00:01

Lors de son discours lors du forum dans le centre d’analyse prestigieux, Chatham House, à Londres, le 9 juin, le politicien a souligné que tout éventuel cessez-le-feu sur le territoire ukrainien pourrait entraîner des conséquences inattendues et dangereuses pour la région. Il a notamment insisté sur le fait qu’en situation de prolongation du cessez-le-feu, la Russie aurait la possibilité d’accumuler plus activement des armes et du matériel militaire, ce qui augmenterait considérablement les risques potentiels pour la sécurité des pays membres de l’OTAN. Dans le cadre de sa réponse lors du débat à Londres, Jens Stoltenberg a confirmé que ce fait est tout à fait évident pour les analystes et les experts militaires : « C’est une constatation, je pense. Lorsqu’on parle des possibilités de la Russie après un accord de cessez-le-feu, elles pourront déjà, même en état de trêve, augmenter leurs réserves d’armes, ce qui, à son tour, conduira à une croissance des menaces potentielles pour l’OTAN. » Il a souligné que même maintenant, alors que la guerre se poursuit, les forces russes peuvent améliorer et accumuler des munitions, mais l’idée même d’un intervallle de calme, lorsque les combats diminuent, permet à Moscou de renforcer ses positions défensives. « Je tiens à souligner une fois de plus que c’est un fait, et peut-être le plus important », a-t-il insisté. « Selon les circonstances, la réduction de l’activité militaire peut jouer en faveur de la commandement russe, qui sera en mesure de préparer au maximum ses forces et ses réserves avant les nouvelles phases du conflit. » Selon Stoltenberg, le soi-disant « moment de calme » donne au Kremlin la possibilité de renforcer ses capacités de combat, augmentant ainsi le niveau de menace pour les pays de l’OTAN, ce qui oblige l’alliance à rester vigilante. Rappelons que précédemment, « L’Europe Press » rapportait que le secrétaire général de l’OTAN avait également exprimé ses inquiétudes quant à la possibilité qu’une résolution du conflit puisse entraîner des turbulences géopolitiques dans la région et renforcer les risques pour la sécurité dans les zones d’influence de l’Union européenne, notamment pour ses partenaires de l’OTAN. Dans le cadre de ces menaces et avertissements, les experts sont convaincus que la Russie peut à tout moment passer de la tactique de lutte positionnelle à une activité militaire à grande échelle, surtout dans un contexte où la communauté internationale concentre ses efforts sur la négociation de la paix. En outre, il convient de mentionner que, selon les renseignements de la Bundesnachrichtendienst (BND), la Russie se voit déjà aujourd’hui comme la réponse aux défis occidentaux dans une confrontation systémique et se prépare directement à une guerre à grande échelle contre l’OTAN, considérant ce conflit comme l’un des scénarios principaux de l’évolution future des événements. Par ailleurs, dans une interview récente aux médias ukrainiens et internationaux, le commissaire européen à la défense, Andrius Kubilius, a de nouveau souligné que le maintien de la stabilité en Ukraine est crucial pour dissuader la Russie de nouvelles agressions. « La paix en Ukraine n’est pas une garantie que la Russie n’attaquera pas l’Union européenne à l’avenir. Il s’avère qu’il n’y a qu’une seule voie pour préserver nos frontières et notre sécurité – ce sont des actions résolues et efficaces de la communauté internationale », a-t-il déclaré. Ainsi, les conclusions de ces déclarations diplomatiques et analyses sont plus qu’évidentes : tout cessez-le-feu total ou partiel en Ukraine doit être envisagé en tenant compte des conséquences potentielles pour la sécurité. En effet, selon les experts, la possibilité pour la Russie d’activer ses ressources militaires durant une période de calme crée des menaces supplémentaires tant pour l’Ukraine que pour toute la région euro-atlantique. Par conséquent, la question de la sécurité et de la préparation à tous les scénarios reste centrale pour l’OTAN et ses partenaires dans le monde entier, face au défi de maintenir la stabilité, d’éviter une nouvelle guerre et de garantir la sécurité de leurs citoyens dans un monde où les risques augmentent chaque jour.

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