Fico menace fermement de faire échouer le 18e paquet de sanctions de l’UE contre la Russie, en présentant ses ultimatums

Chas Pravdy - 10 juin 2025 22:47

Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a une fois de plus démontré sa position principielle concernant la possible introduction de nouvelles sanctions de l’Union européenne contre la Fédération de Russie. Selon lui, le soutien au 18e paquet de sanctions, que l’Union européenne prévoit d’adopter contre Moscou, dépend de la réalisation de plusieurs conditions importantes. Dans sa déclaration publiée sur la page officielle de Fico sur le réseau social Facebook, il a précisé que son pays n’approuvera pas cette mesure si la Commission européenne ne propose pas une solution réelle et efficace à la crise qui pourrait survenir en Slovaquie en cas d’arrêt total des livraisons de gaz, de pétrole et de combustible nucléaire provenant de Russie. Naturellement, cette position est tout à fait logique compte tenu de la dépendance énergétique du pays vis-à-vis des ressources russes, ainsi que des risques et de l’instabilité liés à une éventuelle suspension des approvisionnements énergétiques. Selon Fico, il ne peut pas ignorer les conséquences économiques et sociales potentielles pour son pays en cas de « crise gazière », qui pourrait effectivement se produire suite à la fermeture complète des pipelines ou d’autres canaux d’approvisionnement en ressources en provenance de Russie. Cette déclaration ne constitue pas la première d’une série de voix similaires de la part du premier ministre slovak. Récemment, Fico a à plusieurs reprises souligné que son pays est prêt à bloquer toute décision de sanctions de l’UE qui représenterait une menace pour ses intérêts nationaux et sa stabilité économique. Sa position suscite de nombreux débats dans le milieu politique européen, car le maintien de l’unité et de l’unanimité parmi les États membres est un aspect clé pour la mise en œuvre et le respect des régimes de sanctions. Selon des sources, le mardi, la Commission européenne a officiellement présenté le 18e paquet de mesures restrictives contre la Russie. Ce document prévoit une extension significative des mesures à l’encontre des banques russes, des restrictions dans le secteur énergétique, et l’introduction de sanctions supplémentaires concernant l’exportation de certains biens et technologies. Un accent particulier est mis sur le renforcement des contrôles visant à contourner les sanctions et à prévenir les schémas illégaux d’évitement des mesures restrictives. Il convient de souligner que cette initiative représente une étape supplémentaire dans l’é escalate de la politique de sanctions de l’UE, mais la situation actuelle montre combien il est difficile d’atteindre une unité dans la formulation classique des mesures restrictives, compte tenu des intérêts nationaux divergents des États membres. Toutes les pays ne soutiennent pas uniformément ces décisions, et dans ce contexte, la position de Fico est tout à fait logique et compréhensible : sous couvert de la protection des intérêts nationaux, il remet en question la possibilité d’une mise en œuvre rapide et sans réserve des mesures de sanction. Il est à rappeler que, auparavant, l’attention s’était concentrée non seulement sur les aspects économiques des sanctions, mais aussi sur les motivations politiques et les objectifs stratégiques de l’Union européenne pour faire pression sur le Kremlin. Dans l’article de Tatyana Visoçka et de Sergey Sidorenko, « Puissants, douloureux et Medvedchukistes. Comment l’UE cherche à forcer Poutine à faire des concessions par la puissance des sanctions », il est analysé en détail comment l’Union européenne tente, par des moyens coercitifs et par des instruments de sanction, de contraindre le leader russe à faire certaines concessions dans le contexte du conflit en cours. Ainsi, la situation autour du 18e paquet de sanctions de l’UE reste tendue. Les participants aux discussions attendent désormais des décisions officielles et des compromis possibles, tout en tenant compte des intérêts nationaux et de la sécurité économique de chaque pays. La position de Fico montre que la dépendance énergétique et la sécurité restent parmi les enjeux les plus sensibles et délicats dans la gestion du conflit et de la politique de sanctions contre la Russie.

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