Voici la traduction en français du texte fourni :

Chas Pravdy - 07 juin 2025 21:40

Le nouveau président de la Pologne, Karol Nawrótski, a exprimé sa position concernant la perspective de l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne dans ses premières déclarations publiques après sa victoire aux élections présidentielles. Selon lui, il ne soutient pas actuellement une admission rapide et forcée de notre pays dans la famille européenne. Dans une interview accordée à la publication hongroise Mandiner, Nawrótski a clairement défini son point de vue sur cette question. On lui a demandé s'il était possible d’accélérer la procédure d’adhésion de l’Ukraine à l’UE, à quoi il a répondu : « Pour le moment, je suis opposé à une entrée rapide de l’Ukraine dans l’Union européenne ». Il a expliqué sa position par son souci de préserver la coopération stratégique et géopolitique avec notre pays, en mettant particulièrement l’accent sur les menaces venant de la Russie. « Pour moi et pour toute la région, la plus grande menace reste la Fédération de Russie — un État postimpérialiste, postcommuniste, dirigé par Vladimir Poutine, qui mène une guerre et des crimes contre l’humanité. Je fais partie de ceux qui sont très critiques envers la Russie de Poutine », a-t-il souligné. Selon lui, il a été personnellement victime de persécutions de la part de la Russie à cause de son activité dans le domaine de la mémoire nationale : « Je risque cinq ans de prison pour mon travail à l’Institut de la mémoire nationale. C’est une menace réelle. » Le politicien a laissé entendre qu’en même temps que le soutien à l’Ukraine dans son combat contre l’agression russe, il faut prendre en compte les intérêts des autres pays de la région. « L’Ukraine doit comprendre que la Pologne, la Hongrie et d’autres États européens ont leurs propres intérêts », a-t-il souligné. Il a notamment évoqué le sujet des recherches historiques radicales — la question de l’exhumation des victimes de la boucherie de Volhynie — comme un exemple des difficultés pouvant surgir entre les pays en raison de leurs approches différentes du passé. « Je suis favorable à ce que les relations entre l’Ukraine et la Pologne reposent sur le respect mutuel et la volonté de trouver des compromis. Il ne faut pas créer une concurrence non constructive dans les domaines de l’agriculture ou de la logistique, car cela ne fait qu’aggraver la situation », a-t-il noté. Il a également évoqué ses propres idées — un équilibre est nécessaire : « Nous devons soutenir l’Ukraine dans son combat contre la Russie, mais aussi veiller à nos propres intérêts, car chaque pays a ses priorités et ses outils pour parvenir à la stabilité. » Dans l’ensemble, Nawrótski a souligné qu’à son avis, la situation actuelle exige une approche prudente et pragmatique, comprenant la complexité de la politique régionale et ses propres intérêts. Cela est particulièrement pertinent compte tenu de sa récente victoire aux élections présidentielles en Pologne, où il a obtenu près de 51 % des voix, devançant son principal adversaire, Rafel Tschaskovski, qui a recueilli 49 %. Le nouveau président doit officiellement entrer en fonction le 6 août et commence déjà à définir ses priorités en matière de politique extérieure et de transformations intérieures. Plus d’informations sur les défis et les opportunités auxquels Nawrótski sera confronté, ainsi que sur l’impact de sa prise de fonction sur les relations de la Pologne avec ses voisins et l’UE dans son ensemble, peuvent être trouvées dans des analyses spécialisées consacrées à sa campagne, notamment dans un contexte de comparaison avec l’Américain Donald Trump et ses prétentions à jouer un rôle de leader régional.

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