L’Ukraine a de nouveau répondu vivement à la direction russe, qui tente d’imposer sa propagande et de dévier le processus de négociation vers des accusations et une dévalorisation

Le Premier vice-ministre des Affaires étrangères, Sergui Kyslitsa, a réagi fermement sur la plateforme X (Twitter) à la déclaration récente de Vladimir Poutine, qui a accusé le gouvernement de Kiev d’un manque de culture politique. Le président russe, dans son discours, a encore une fois montré son hostilité envers l’Ukraine, en comparant ses dirigeants à des terroristes et en exprimant des doutes quant à la possibilité de négocier avec Volodymyr Zelensky. C’est une manifestation supplémentaire de ce que l’on appelle la « douceur » de la gouvernance russe, qui cache en réalité son arrogance et son désir sans limite de semer la discorde. En réagissant à cette fuite de propagande russe, Kyslitsa a directement accusé les élites moscovites d’orgueil personnel, dissimulé derrière un faux voile de virginité. Il a souligné que beaucoup de responsables qui dirigent le pays agresseur administrent en réalité la violence, sont complices de crimes contre le peuple ukrainien et tentent de dissimuler leur arrogance sous une politesse extérieure et une prétendue noblesse. « Ce que dit Poutine — c’est probablement le reflet de sa propre incompetence et de ses échecs en politique intérieure, et non une plainte contre le gouvernement ukrainien. Récemment, j’ai rappelé à Medinskij de ne pas hausser la voix contre moi à Istanbul, lors de notre rencontre, en lui affirmant que je ne travaille ni pour l’autorité russe ni pour lui personnellement. Et bien qu’il soit plus jeune que moi, je continue à respecter l’éthique diplomatique, mais je ne peux pas ignorer leur comportement qui ressemble de plus en plus à un masque sur le visage d’un bandit. Cela cache leur faiblesse et leur peur, » souligne Kyslitsa dans son message. « Les responsables moscovites, après de nombreuses années de démonstration de leur hostilité et de leur brutalité, tentent de dissimuler leur arrogance avec une politesse ostentatoire, mais derrière cela se cache la main d’un criminel. » Pour confirmer sa position, le diplomate a ajouté une illustration appropriée dans son post et a brièvement insisté : « Nous savons bien que les soi-disant défauts de la culture politique ukrainienne sont la meilleure excuse pour les propagandistes russes afin de dévaloriser encore et encore l’Ukraine et d’affirmer que ses dirigeants sont incapables de mener une politique réelle. » Qu’est-ce qui a précédé cette déclaration acerbe ? Au début juin de cette année, le président russe, Vladimir Poutine, lors d’une réunion avec des responsables du gouvernement, a de nouveau fait une déclaration audacieuse. Il a mis en doute la capacité des autorités ukrainiennes à maintenir une culture politique élémentaire et a accusé Kiev de se permettre « d’insulter directement » ceux avec qui il tente de négocier. En soulignant que les négociations de Kiev avec Moscou ne respecteraient apparemment pas les normes de la diplomatie, Poutine a comparé les politiciens ukrainiens à des terroristes et a exprimé des doutes quant à une possible rencontre avec Volodymyr Zelensky. Cette rhétorique constitue un nouveau signe que le Kremlin ne mène pas un dialogue sincère, mais cherche à créer une illusion de confrontation et à dévaloriser la partie ukrainienne pour justifier ses actes criminels et son absence de mesures concrètes pour la paix. Dans l’ensemble, la réaction des diplomates ukrainiens, notamment celle de Kyslitsa, témoigne de leur résilience et de leur volonté de préserver leur dignité face aux pressions moscovites. Ils rappellent que derrière le masque d’« arrogance » et d’« accusations justifiées » du Kremlin se cachent la peur, la faiblesse et des conflits internes, que la Russie tente de dissimuler derrière une aggression extérieure et une propagande cynique. L’Ukraine restera à l’écart et continuera de lutter pour son indépendance et sa dignité, sans laisser Moscou et ses bandits se servir de faux drapeaux de culture politique et de patriotisme.