À la veille du sommet de l’OTAN à La Haye, de plus en plus d’incertitudes surgissent concernant la formulation qui sera utilisée pour évaluer le rôle de l’Ukraine et de la Russie dans les documents finaux de l’Alliance

Selon nos sources, la question des mentions concernant l’Ukraine et la Russie reste ouverte à la discussion, et aucune décision précise n’a encore été prise. Il convient également de noter qu’un document de synthèse concis et court est prévu pour être adopté lors du sommet — pas plus de cinq points, ce qui diffère sensiblement des déclarations volumineuses adoptées ces dernières années. Cette approche, avec un format plus court, est quelque peu moins détaillée que les appels annuels passés, mais pourrait néanmoins constituer une opportunité pour l’Ukraine. Il est possible que ce format de compromis permette de maintenir le statut diplomatique de Kyiv, tout en évitant de faire des concessions formelles dans les relations avec les alliés. Comme l’a révélé le média "EuroPravda", l’une des principales raisons de cette innovation est la situation politique aux États-Unis. En tenant compte du contexte interne et des opinions de l’ancien président Donald Trump, qui a ouvertement évoqué la possibilité de bloquer l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, il semble actuellement pratiquement impossible de parvenir à un consensus sur des formulations ambitieuses concernant l’intégration de Kyiv. La déclaration de Washington de 2023 réaffirme la trajectoire « irrévocable » de l’Ukraine vers l’adhésion à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord — position également confirmée par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui a déclaré que cette décision « demeure en vigueur ». En même temps, la réduction des ambitions dans la formulation des nouveaux documents paraît logique, car tout assouplissement du langage quant à l’adhésion pourrait être perçu comme une dérobade diplomatique. Ainsi, une contextualisation de la question de l’adhésion de l’Ukraine dans le document final en préparation est tout à fait envisageable — probablement, il s’agira d’un soutien à la fourniture d’aide et d’armes, ce qui pourrait se refléter dans les engagements financiers des alliés face à l’agression russe, plutôt qu’une reconnaissance officielle de l’adhésion. Par ailleurs, il est peu probable que la Russie soit ignorée dans le document, puisqu’elle demeure la principale menace et un facteur clé dans la planification de la défense de l’OTAN. En ce qui concerne la participation du leader ukrainien Volodymyr Zelensky, la situation devient encore plus incertaine. À l’heure actuelle, il est connu que l’Ukraine a été invitée uniquement pour la première journée du sommet — pour un dîner officiel, ce qui est probablement une formalité symbolique. La tenue d’une rencontre séparée entre Zelensky et Trump, ou d’autres contacts bilatéraux, reste une question ouverte. De plus, le rôle d’autres partenaires, notamment de pays d’Asie qui ont également reçu une invitation à participer aux événements de La Haye, soulève des interrogations. Un autre sujet d’actualité est l’augmentation des dépenses de défense des membres de l’OTAN. Selon les premières informations, les leaders alliés se préparent à adopter une décision visant à porter ces dépenses à 5 % du PIB, dont une partie pourrait être consacrée directement au soutien de l’Ukraine et de sa capacité de défense. Il est prévu que ce nouvel objectif soit divisé en deux parts : 3,5 % pour l’équipement et les besoins militaires des forces ukrainiennes, et 1,5 % pour des projets de sécurité et d’infrastructures plus larges, s’intégrant plus profondément dans la structure militaire et de défense de l’OTAN. Certaines nations, notamment le Canada et le Luxembourg, pourraient utiliser cette aide pour respecter leurs nouvelles obligations d’augmenter leurs dépenses à 5 % du PIB. Cela crée des opportunités supplémentaires pour soutenir et renforcer la défense de l’Ukraine, en lui fournissant non seulement des moyens matériels, mais aussi un signal politique d’unité et de détermination de l’OTAN face à l’agression russe. Pour plus de détails sur la préparation du sommet de La Haye, notamment sur les compromis possibles concernant la participation de l’Ukraine et la formulation vis-à-vis de la Russie, consultez l’article de "EuroPravda" : "Un compromis avec Trump. Ce que le sommet de l’OTAN à La Haye réserve pour l’Ukraine et ses alliés".