Les employés du Bureau de l’enquête d’État ont démantelé une chaîne de corruption dans le domaine militaire, qui aurait pu avoir de graves conséquences pour la sécurité du pays

Selon le service de presse du BIE, le colonel du service des frontières territoriales Bohdan Humenyuk a tenté d’éviter d’être envoyé dans la zone des hostilités en soudoyant le président de la commission médico-militaire d’un établissement médical du Service des frontières de l’Ukraine. Selon les données de l’enquête, un officier de haut rang a transmis par l’intermédiaire d’une infirmière d’une unité militaire une récompense financière de 2000 dollars américains. L’objectif de cette opération illicite était d’obtenir une attestation de maladie légère auprès de la commission médico-légale, permettant ainsi d’éviter l’envoi du militaire dans la zone de combat tout en évitant une libération définitive des forces armées ukrainiennes. À lire aussi : Comment la corruption sape la capacité de défense de l’Ukraine et ce que font les autorités pour lutter contre cela L’arrestation de Humenyuk a été effectuée dans le cadre de l’enquête pénale. Lors des mesures d’investigation, le colonel a été informé de sa suspicion en vertu de l’article sur l’abus de pouvoir et la corruption. La infirmière qui a joué le rôle d’intermédiaire est accusée de complicité dans la fourniture de pots-de-vin illicites. Si leur culpabilité est établie par le tribunal, ils risquent jusqu’à huit ans de prison avec confiscation des biens. Une particularité de cette affaire est que dès mai 2025, le président de la commission médico-légale avait déjà été arrêté pour suspicion d’avoir commis des actes similaires illicites. À cette occasion, les forces de l’ordre ont saisi dans ses locaux une grande quantité de documents médicaux et de conclusions fictives concernant des militaires. Cela témoigne de l’ampleur et de la systématicité de la chaîne de corruption au sein de cette structure. Actuellement, les enquêteurs cherchent à localiser et à établir la responsabilité d’autres membres de la commission médico-militaire, qui auraient pu être impliqués dans des schémas de corruption dans la médecine militaire. Les agents travaillent pour révéler d’éventuels liens et prouver toutes les circonstances de ces infractions, car une telle activité viole non seulement la loi, mais compromet aussi la confiance envers les commissions médico-militaires et met en danger la sécurité des unités militaires. Cet incident souligne une fois de plus la nécessité de renforcer le contrôle et la lutte contre la corruption dans le système des organes de défense de l’État. Il est essentiel que le système judiciaire et les forces de l’ordre poursuivent leur travail sans relâche, afin que de tels crimes ne restent pas impunis, puisque leur détection est essentielle à la sécurité et à la stabilité de l’armée ukrainienne.