L’OTAN prévoit d’accroître de manière significative la présence de systèmes de défense aérienne en Europe afin de prévenir toute éventuelle agression russe – médias

Chas Pravdy - 03 juin 2025 16:55

L'Alliance otanienne intensifie ses efforts pour étendre et renforcer ses systèmes terrestres de défense aérienne dans les pays membres européens. Selon des sources autorisées, se référant à "European Truth" et Bloomberg, avec de nombreux informateurs anonymes issus des milieux militaires et diplomatiques. Selon Bloomberg, l’OTAN se fixe un objectif ambitieux : multiplier par cinq le nombre de systèmes de défense aérienne terrestre à travers toute l’Europe. Cela signifie que chaque pays partenaire devra définir individuellement ses cibles pour l’augmentation de ses unités militaires et des ressources correspondantes. Par ailleurs, les échéances précises de ce plan à grande échelle ne sont pas encore fixées, et le travail y afférent se poursuivra dans le cadre de futures consultations et négociations. Par ailleurs, la plateforme la plus importante pour discuter de cette question sera la prochaine réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN à Bruxelles, prévue ce jeudi. Il y sera probablement approuvé définitivement de nouveaux objectifs et approches pour le renforcement des systèmes de défense aérienne en Europe, notamment par des mesures visant à renforcer les composantes terrestres. Un haut responsable militaire européen, qui souhaite rester anonyme, a souligné à Bloomberg qu’en contexte d’augmentation des tensions géopolitiques — notamment en lien avec la tension avec la Russie — les dirigeants des pays membres de l’OTAN sont conscients de la nécessité urgente d’accroître activement leurs systèmes de défense aérienne terrestres dans la région. Selon lui, au cours des trente dernières années, le nombre de tels systèmes a considérablement diminué. Ce déclin s’est produit dans un contexte où la priorité stratégique de l’Alliance a évolué, passant d’une guerre froide où la menace principale venait de l’Union soviétique ou de la Russie, à des zones de conflit au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et dans d’autres régions. La montée en activité dans cette direction, dans le cadre d’une nouvelle stratégie, s’inscrit dans une volonté plus large de l’OTAN d’améliorer son niveau de préparation et ses dépenses de défense. Parmi les signaux d’alerte, on compte le plan visant à porter le niveau des dépenses de défense à 5 % du PIB des pays membres, conformément aux accords que le président américain Donald Trump promeut activement. Selon ce plan, plus des deux tiers de ces dépenses — 3,5 % du PIB — devraient être consacrés directement aux besoins militaires, tandis qu’environ 1,5 % seraient investis dans le développement des infrastructures, la cybersécurité et la défense civile du pays. Il est notable que la question de l’augmentation des dépenses de défense et du renforcement des forces de défense aérienne a été régulièrement discutée au sein de l’OTAN ces dernières années. Cependant, aujourd’hui, la question de déployer activement de tels systèmes a pris un nouveau niveau de priorité face à la montée du conflit avec la Russie et aux défis sécuritaires potentiels en Europe. En résumé, les experts affirment que ces mesures témoignent de la volonté de l’OTAN de créer un rempart efficace capable de dissuader toute action agressive de la Russie et de montrer l’unité et la puissance des alliés. En même temps, les détails concernant les plans concrets et les échéances restent encore indéterminés et dépendent des résultats des consultations internes et des accords politiques entre les États membres. À l’heure actuelle, la discussion sur l’ampleur et la forme de mesures militaires actives impliquant des systèmes de défense aérienne terrestres en cas d’escalade dans la région autour de l’Ukraine et d’autres pays de l’Union européenne reste encore timidement abordée. Toutefois, tous les signes indiquent que l’OTAN se prépare à prendre des actions plus actives pour renforcer sa capacité de défense, afin d’être prête à toute évolution du contexte régional.

Source