L’Iran insiste pour rejeter les propositions des États-Unis concernant un nouvel accord nucléaire, annonçant son intention de rejeter officiellement ce document

Selon l'agence Reuters, une source iranienne haute placée et proche du groupe de négociation a confirmé que Téhéran considère la proposition américaine comme unilatéralement injuste et ne tenant pas compte des intérêts clés de la République islamique. Dans les commentaires officiels, l'Iran a souligné que le pays préparait une déclaration formelle de refus du nouvel accord, estimant qu'il était infructueux en raison de l'absence de concessions constructives de la part des États-Unis sur les principaux aspects. Ce sont précisément ces positions clés qui ont constitué « l’obstacle » lors des négociations prolongées. Il convient de noter que le médiateur dans ce processus est le ministre des Affaires étrangères d'Oman, Sayeed Badr al-Bussaidi, qui a transmis Washington la proposition américaine. Au cours des derniers mois, cinq rounds de négociations ont eu lieu entre le ministère iranien des Affaires étrangères et l’envoyé spécial du président Donald Trump au Moyen-Orient, Steve Vitkoff. Cependant, aucun accord substantiel n’a encore été atteint. La principale raison pour laquelle les négociations se sont enlisées est l’attitude ambiguë de l'Iran face à plusieurs exigences des États-Unis. En particulier, la partie iranienne refuse de cesser l’enrichissement de l’uranium — un processus que Téhéran considère comme un droit souverain. De plus, la communauté israélienne et internationale insiste pour que Téhéran transfère à l’étranger tout l’uranium hautement enrichi — matière première pour le développement d’armes nucléaires. Toutefois, les représentants iraniens insistent sur la suppression immédiate et sans condition de toutes les sanctions imposées par les États-Unis depuis 2018. Le gouvernement américain, notamment sa porte-parole Caroline Leavitt, a souligné que le président Donald Trump a déjà donné un signal clair — la possession d’armes nucleaires par l’Iran est une cible inadmissible. Selon elle, la proposition de Washington est « totalement unilatérale » et, selon les négociateurs iraniens, son acceptation mettrait en danger les intérêts de l’Iran. Téhéran perçoit ces nouvelles exigences comme une tentative de lui imposer un accord désavantageux, et souligne que la proposition ne prend pas en compte ses intérêts en matière de sécurité et de stratégie. Par conséquent, la délégation iranienne a fermement déclaré qu’elle n’avait pas l’intention d’accepter des conditions contraires à leurs intérêts nationaux et principes. Il est important de noter que l’ennemi principal du programme nucléaire iranien est Israël, qui a à plusieurs reprises menacé d’utiliser la force pour détruire les sites nucléaires iraniens si Téhéran parvient à acquérir l’arme nucléaire. Israël considère le programme nucléaire iranien comme une menace existentielle et insiste pour que la communauté internationale prenne des mesures résolues pour empêcher son développement. Ainsi, la situation autour des négociations nucléaires reste tendue. Téhéran montre ses intentions de ne pas faire de concessions sans garanties de la part des États-Unis, tandis que Washington continue d'insister sur la levée de toutes les restrictions et sanctions. Il n'y a pas encore de signe évident d'une percée rapide, et les perspectives d’un nouvel accord restent incertaines face à l’intensification du conflit d'intérêts et aux menaces rhétoriques entre les deux parties.