Le chef de l’OTAN, Mark Rutte, a souligné que l’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance est un engagement à long terme de l’ensemble du bloc

Chas Pravdy - 02 juin 2025 14:09

Dans le domaine des stratégies de sécurité et des ambitions d’intégration de l’Ukraine, de nouvelles déclarations claires ont été faites de la part de l’OTAN. Lors du sommet de la « Bucharest Nine » et des pays nordiques, le secrétaire général de l’Alliance nord-atlantique, Mark Rutte, a affirmé avec conviction que la question de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est un point inébranlable et unanimement soutenu par les 32 pays membres de l’Alliance. Il a également souligné que ce processus ne peut pas faire partie des négociations de paix entre Kiev et Moscou, car la sécurité de l’Ukraine concerne un engagement stratégique à long terme et ne doit pas être compromis par des accords transitoires. La déclaration de Rutte intervenait en réponse à un appel explicite de la partie russe, qui demandait d’arrêter l’élargissement de l’OTAN. Cette demande se retrouvait dans des discussions sur d’éventuelles mesures pour réduire ou geler le processus d’intégration de l’Ukraine. Dans son discours, il a insisté sur le fait que la décision concernant l’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance ne dépend pas d’une date précise, mais constitue un engagement irrévocable de tous les 32 alliés. « En ce qui concerne l’Ukraine, il y a une position claire adoptée par tous les alliés à Washington — c’est une stratégie constante, inscrite dans des plans à long terme. Ce n’est pas une question qui peut être résolue par la paix ou des compromis, c’est un chemin que nous construisons déjà, en créant un pont pour la sécurité future de l’Ukraine et de toute l’Europe », a déclaré Rutte. Plus tôt, dans une interview pour la chaîne ABC News, l’ancien haut responsable américain, Keith Kellogg, a complété cette position — il a indiqué que les États-Unis ne s’opposent pas à discuter de potentielles limitations concernant l’élargissement de l’OTAN. Selon Kellogg, Washington comprend et respecte les préoccupations de la Russie concernant l’expansion de l’Alliance et est prêt à engager des discussions ouvertes sur la posible suspension de l’adhésion de futurs membres aux frontières du pays agresseur. « Nous avons déjà à plusieurs reprises affirmé que nous prenons en compte les arguments russes en matière de sécurité. Il ne s’agit pas seulement de l’Ukraine. La Russie évoque aussi la Géorgie et la Moldavie. Nous sommes disposés à discuter de limitations potentielles de l’expansion de l’OTAN jusqu’à leurs frontières — c’est dans leur intérêt sécuritaire, et nous en sommes conscients », a souligné Kellogg. Naturellement, cette position suscite une satisfaction certaine à Moscou, qui demande depuis longtemps au monde de limiter l’expansion militaire et politique de l’OTAN dans la région de l’Europe de l’Est. Le Kremlin considère depuis longtemps l’adhésion de l’Ukraine et d’autres pays voisins à la structure militaire de l’alliance comme une menace directe à sa sécurité et tente d’imposer son point de vue par la diplomatie et la pression politique. La position de l’OTAN reste inchangée : pour l’Ukraine et d’autres candidats potentiels à l’adhésion, la sécurité et la stabilité sont une priorité stratégique, qui ne doit pas être remise en question dans le cadre de l’intégration européenne et transatlantique. En même temps, l’éventualité de réajuster la politique d’élargissement ne suspend pas le processus, que, selon des experts, constitue une garantie à long terme de la sécurité et qui détermine l’avenir de l’architecture sécuritaire européenne. Ainsi, la position des principaux responsables européens et américains se résume à ceci : l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN n’est pas une question d’accords politiques à court terme, mais plutôt un engagement à long terme de la défense collective et de la sécurité, confirmé par l’ensemble du système de soutien mutuel au sein de l’Alliance. Bien que les discussions sur d’éventuelles limitations dans l’élargissement continuent, cette voie demeure inchangée, et le mouvement de l’Ukraine vers la sécurité européenne bénéficie d’un soutien ferme des plus hauts dirigeants des pays occidentaux.

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