L’Union européenne a exprimé de manière ferme ses préoccupations concernant les récents événements en Géorgie, en avertissant le pays d’un possible arrêt du processus d’intégration européenne en raison de l’adoption de la loi scandaleuse sur les « agents étrangers »

Chas Pravdy - 31 mai 2025 15:38

Une telle décision a suscité une vaste réaction dans les cercles européens et a mis en doute la future trajectoire de la Géorgie vers l’adhésion à l’Union européenne. L’Union européenne a vivement condamné l’adoption par le parlement géorgien d’une nouvelle loi, critiquée ouvertement comme un outil de pression politique et une restriction de la liberté d’expression. La haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Ursula von der Leyen, ainsi que la commissaire européenne à l’élargissement et à la politique de voisinage, Janez Janša, ont publié une déclaration à ce sujet. Ils ont qualifié cette loi de « nouvelle manifestation du recul démocratique » qui a débuté dans le pays, ajoutant qu’une série d’autres textes restrictifs avaient été adoptés depuis l’année dernière, notamment concernant les lois sur la radiodiffusion et les restrictions sur les subventions. Selon eux, cette « loi sur les agents étrangers » n’est pas seulement un acte motivé politiquement — elle constitue en réalité une menace sérieuse pour les fondements démocratiques en Géorgie et pour l’avenir de ses citoyens dans une société ouverte. Il est précisé que, depuis l’adoption de cette loi, le pays montre le début d’un recul démocratique complet — un processus qui remet en question la voie européenne de la Géorgie. Dans les conclusions du Conseil européen de juin et d’octobre 2024, il est indiqué que la situation dans le pays a commencé à faire obstacle à son intégration dans l’Union européenne, et que le processus d’adhésion est pratiquement suspendu. Appelant les autorités géorgiennes à prendre leurs responsabilités, les hauts responsables de l’UE les ont invités à respecter la volonté du peuple géorgien d’un avenir européen et ont souligné la nécessité de libérer les prisonniers politiques — journalistes, activistes et leaders de l’opposition, qui ont été injustement arrêtés ces derniers mois. Ils ont insisté sur le fait que l’Union européenne est prête à envisager la reprise du processus d’intégration si le gouvernement géorgien prend des mesures concrètes et convaincantes pour arrêter le recul de la démocratie et remettre le pays sur la voie des réformes. En même temps, la responsabilité de cette situation incombe entièrement au gouvernement géorgien. Le point de départ de cette tension a été l’adoption, le 31 mai en Géorgie, de la loi sur les « agents étrangers », que le gouvernement compare à la loi américaine FARA. Ce document prévoit un contrôle strict des activités des organisations recevant un financement étranger et engagées dans des activités politiques, ce qui a suscité de vastes débats au niveau international sur ses implications pour la liberté de la société civile et l’indépendance des médias. La réaction de la communauté internationale ne s’est pas faite attendre, et la situation en Géorgie est désormais un test crucial pour ses aspirations aux valeurs européennes et aux standards démocratiques. Cette situation suscite une inquiétude croissante au sein des institutions européennes, car les actions futures des autorités à Tbilissi pourraient déterminer leur perspective d’une coopération plus étroite avec l’Union ou conduire à une perte significative de confiance. En tout cas, désormais, toute avancée de la Géorgie vers l’adhésion à l’UE dépendra de sa capacité à respecter les valeurs démocratiques et à rompre avec la tendance à l’autoritarisme dans la gestion de la société.

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