Les dirigeants européens face à une nouvelle réalité sécuritaire : la Chine et la Russie – les principaux défis du XXIe siècle

Cette semaine, sur la scène diplomatique de l’Europe et de l’Asie, ont retenti de nouveaux signaux alarmants : le monde entre dans une période où la principale menace pour la sécurité et la stabilité est l’expansion de la présence de la Chine et de la Russie, alors que leurs actions conjointes remettent en question les fondements de l’ordre mondial fondé sur des règles. L’intégration de ces deux géants post-soviétiques et chinois dans le contexte géopolitique actuel est ouverte à la discussion et suscite une inquiétude croissante chez les leaders européens et leurs alliés. Rencontres et messages diplomatiques Les dirigeants du monde occidental se dirigent vers l’Asie avec un message clair et sans compromis : il faut renforcer la coopération pour prévenir la destruction de l’ordre mondial basé sur des règles établies et des valeurs universelles. Au centre de l’attention : la Chine et la Russie, deux États qui façonnent activement cette nouvelle réalité géopolitique, en cherchant à modifier le système actuel de régulations et de garanties de sécurité. Le discours d’hier de la cheffe de la diplomatie européenne, Kadri Simson, à Singapour a représenté un moment clé dans cette dynamique diplomatique. Elle a souligné que la guerre de la Russie contre l’Ukraine n’est pas simplement un conflit local, mais une partie d’un jeu géopolitique plus large, dans lequel la Russie renforce ses alliances et mise beaucoup sur le soutien de la Chine. « C’est un défi de notre époque, et chacun d’entre nous devrait en être pleinement conscient. Lorsque la Chine et la Russie publient des déclarations communes sur des changements mondiaux d’une ampleur que l’on n’avait pas vus depuis les transformations décisives qui ont façonné le siècle dernier, c’est un signal d’alarme pour toute la communauté internationale », a déclaré Simson. Accusations et risques Cette diplomate d’origine autrichienne a rappelé que la Chine soutenait activement la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine. Selon elle, environ 80 % des produits à double usage, utilisés dans le contexte du conflit, proviennent de la deuxième économie mondiale. Cela signifie que la Chine soutient activement la machine militaire russe, ce qui suscite une inquiétude particulière chez les alliés européens et les partenaires américains. On sait que les États-Unis mettent en garde depuis longtemps contre une coopération dangereuse entre ces deux pays : la Chine fournit à la Russie des technologies critiques, notamment des drones et d’autres équipements, et, selon des experts, les deux États mènent des cyberattaques, mènent des actions de déstabilisation dans des secteurs clés comme les infrastructures critiques, notamment en jouant sur les câbles sous-marins et d’autres infrastructures stratégiques. La communauté internationale appelle à une consolidation des efforts Kadri Simson a souligné que pour faire face à ces défis, l’Europe et l’Asie doivent renforcer leur coopération. Elle a exhorté leurs partenaires à approfondir leurs collaborations dans le domaine de la sécurité maritime, à lutter contre le transport illégal de tankers, et à revoir la législation régissant ce secteur. Selon la diplomate, l’expansion des flottes submarine clandestines et des opérations illicites en mer crée des risques supplémentaires pour la stabilité globale. Face à ces signaux de tension diplomatique, les déclarations du président français Emmanuel Macron ont particulièrement attiré l’attention. Il a exprimé sa préoccupation quant à une éventuelle augmentation de l’influence de l’OTAN dans la région Asie-Pacifique si la Chine n'entreprend pas des mesures concrètes pour empêcher l’ingérence de la Corée du Nord dans la guerre en Ukraine. Macron a averti qu’une croissance continue de la présence militaire de l’OTAN dans le monde pourrait déclencher une nouvelle étape de tension mondiale. Contexte et situation actuelle Dans ce climat de tension, l’Europe insiste encore sur le fait que la Chine réduit activement ses approvisionnements en composants pour les entreprises occidentales, notamment pour la fabrication de systèmes de drones, tout en intensifiant ses exportations de matériaux vers la Russie. Cela crée un mécanisme à double tranchant : d’un côté, la mégaconsommation chinoise réduit sa dépendance aux marchés occidentaux, mais, de l’autre, elle renforce son soutien à Moscou dans la guerre. Ainsi, la situation sur le plan diplomatique et sécuritaire devient encore plus critique. L’Europe et ses alliés prennent des mesures actives — diplomatiques, économiques et stratégiques — pour faire face à ces défis et préserver l’ordre international basé sur des règles. À une époque où les puissances mondiales cherchent à redéfinir les frontières d’influence et à changer les normes existantes, le rôle de l’Europe et des États-Unis devient décisif dans la formation du futur ordre mondial. La conclusion est évidente : pour lutter contre cette nouvelle réalité, une stratégie globale — une multitude de stratégies — intégrant des instruments politiques, économiques et sécuritaires est indispensable. C’est là que réside la clé pour permettre à la communauté internationale de maintenir l’équilibre des forces et d’éviter une nouvelle crise globale.