Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, et le leader de la Turquie, Recep Tayyip Erdoğan, ont eu mardi soir une conversation téléphonique importante, consacrée aux attentes et aux perspectives des négociations futures entre Kiev et Moscou à Istanbul
Selon les informations fournies par le service de presse de la chancellerie du président turc, ils ont échangé leurs points de vue concernant le prochain cycle de négociations prévu pour le 2 juin, ainsi que sur l’importance d’un travail diplomatique actif pour parvenir à une paix stable en Ukraine. Selon des sources de « l’Agence européenne », lors de cette conversation, Erdoğan a souligné le soutien de la Turquie au processus de négociation lancé à Istanbul. Le leader turc a exprimé sa conviction que le passage à la deuxième étape des négociations — l’étude d’un cessez-le-feu éventuel — représente une étape importante vers la stabilisation de la situation. Le communiqué indique que les interlocuteurs ont insisté sur la nécessité de la participation des délégations des deux parties à la rencontre prévue, afin de maintenir et de renforcer progressivement l’élan diplomatique, qui pourrait devenir la clé pour atteindre la paix tant attendue. Une attention particulière a été également portée à la possibilité d’une discussion au plus haut niveau — avec la participation des leaders de l’Ukraine et de la Russie. Erdoğan a mentionné qu’après la rencontre programmée pour lundi 5 juin, ils espèrent voir un document signé, avec lequel les deux parties pourront faire des pas vers une résolution du conflit. Selon lui, de telles négociations « contribuent à la poursuite du processus de paix » et « il est nécessaire de les mener sans retard inutile, afin de ne pas perdre de temps et de compliquer davantage la situation ». De leur côté, la partie russe a également exprimé ses intentions concernant les négociations à Istanbul. Selon les représentants officiels, Moscou prévoit de présenter un « mémorandum » contenant des propositions relatives à la cessation des hostilités et à la fin des combats. La Russie souligne que ce document sera une étape initiale pour les efforts diplomatiques et, d’après les représentants, il aidera à clarifier les démarches possibles vers la paix. Par ailleurs, à Kiev, une certaine prudence a été exprimée, en insistant sur le fait que, pour consolider les avancées et obtenir des résultats concrets lors des prochaines négociations, l’Ukraine doit recevoir à l’avance le « mémorandum » russe correspondant. Cela permettrait à la délégation ukrainienne d’étudier minutieusement les propositions, de définir sa tactique de négociation et de se préparer plus sereinement à atteindre un résultat. Il apparaît clairement que les prochains jours seront décisifs pour la dynamique diplomatique du règlement du conflit. La préparation au second cycle de négociations à Istanbul, qui inclut d’un côté la base diplomatique et de l’autre la volonté politique des parties, sera un facteur déterminant pour savoir si les parties parviendront à un compromis conforme aux intérêts de l’Ukraine et du monde européen dans son ensemble. La préparation à la rencontre de haut niveau et le travail urgent des structures diplomatiques restent essentiels dans la recherche de la paix, car toutes les parties comprennent que le retard dans le processus de négociation et son ignorance risquent d’aggraver la crise et d’entraîner des conséquences encore plus destructrices.