En République tchèque, ils ont réagi de manière ferme aux déclarations de Keith Kellogg concernant une éventuelle suspension de l’élargissement de l’OTAN
En réponse aux déclarations récentes d’un haut diplomate américain, envoyé spécial du président des États-Unis pour l’Ukraine, Keith Kellogg, la diplomatie tchèque a exprimé clairement sa position sur les perspectives d’un élargissement futur de l’Alliance vers l’est. Le ministre des Affaires étrangères de la République tchèque, Jan Lipavský, a souligné dans une publication sur le réseau social X (Twitter) que l’élargissement supplémentaire de l’OTAN correspond aux intérêts sécuritaires non seulement du pays, mais de toute la région, et surtout qu’il peut contribuer à stabiliser la situation en Europe. Il a également insisté sur le fait que ces décisions doivent prendre en compte aussi les intérêts géopolitiques de la Russie, qui tente de structurer son architecture de sécurité en fonction de ses ambitions. « L’élargissement de l’OTAN est un outil pour soutenir la stabilité et la sécurité des pays voisins, et il n’existe actuellement aucune preuve que cela menace la Russie. Au contraire : là où la Russie borde des pays membres de l’OTAN, il y a moins de conflits et la paix est plus stable. Là où les pays ne font pas partie de l’Alliance, les conflits et tensions augmentent de plus en plus », a souligné Lipavský, ajoutant que pour la Russie, la menace sécuritaire majeure reste la présence directe des structures militaires de l’OTAN dans les pays voisins. Rappelons qu’au cours d’une interview récente, Keith Kellogg a exprimé la disposition des États-Unis à discuter de la suspension de l’expansion de l’Alliance, notamment en raison des préoccupations russes concernant de possibles changements dans l’architecture de sécurité en Europe. Selon le diplomate américain, les États-Unis apprécient les garanties de sécurité existantes pour la Russie, mais insistent sur le fait que toute décision doit prendre en compte les intérêts de toutes les parties. Cette déclaration a suscité une nouvelle vague de débats dans la région, en particulier en Ukraine, qui insiste pour participer au prochain sommet de l’OTAN prévu en juin à La Haye. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n’a pas dissimulé l’importance de la présence du pays sur cette plateforme internationale cruciale. Dans une interview, le leader ukrainien a affirmé que l’Ukraine fait partie intégrante de la stratégie de sécurité de l’Alliance et qu’elle souhaite ardemment être présente au sommet. Selon lui, une invitation manquée pour l’Ukraine serait non seulement un signal politique, mais aussi un défi ouvert à l’unité et au soutien à la stabilité régionale. Zelensky a souligné que l’absence de l’Ukraine au sommet de La Haye pourrait constituer « une victoire de Poutine sur l’OTAN », ce qui pourrait gravement saper la coherence de la politique de sécurité commune et le niveau de soutien à l’Ukraine dans la communauté internationale. Analysant cette situation, des experts soulignent que la politique d’expansion ouverte de l’OTAN soulève de plus en plus de questions quant à son impact sur la stabilité régionale. Ils insistent sur le fait que l’élargissement actif de l’Alliance en Europe de l’Est est un facteur clé dissuadant l’agression russe et un garant de la sécurité des pays membres. Par ailleurs, le niveau de tension diplomatique augmente également en raison des déclarations et des demandes des États-Unis concernant un possible arrêt de l’élargissement vers l’Est — ce qui pourrait mener à de nouvelles batailles géopolitiques. Selon “Europe Pravda”, les politiciens ukrainiens et européens sont convaincus de la nécessité de préserver l’unité de l’OTAN et de soutenir l’Ukraine dans sa quête pour assurer sa sécurité. Leur point de vue est que l’absence d’invitation au sommet de La Haye pourrait être un signal de révision des orientations stratégiques, menaçant tant la sécurité de l’Ukraine que la stabilité de l’ensemble de la région. Ainsi, la riche discussion politique autour de l’élargissement futur de l’OTAN et du rôle de l’Ukraine dans l’architecture de sécurité euro-atlantique s’intensifie. Parallèlement, la France, l’Allemagne, la Pologne et de nombreux autres pays restent fermes dans leur volonté de soutenir une trajectoire vers un avenir sûr et stable pour l’Europe, insistant sur l’importance de l’unité et du consensus. Car c’est précisément de ces facteurs que dépendra la dynamique future de la politique internationale en cette période cruciale pour la région.