Des sénateurs américains se sont rendus à Kiev, où ils préparent des mesures de sanctions massives contre la Russie

Chas Pravdy - 30 mai 2025 20:58

Un volet important de l’éventail diplomatique des récents événements comprend une rencontre cruciale à Kiev entre les autorités ukrainiennes et des représentants du Congrès des États-Unis d’Amérique. Le président Volodymyr Zelensky a reçu dans son bureau les sénateurs Lindsay Graham et Richard Blumenthal, qui sont parmi les co-présidents les plus actifs dans l’élaboration et la promotion d’un projet de loi sur de nouvelles mesures de sanctions sévères à l’encontre de la Fédération de Russie. L’information concernant cette rencontre a été relayée via le compte officiel du chef de l’État ukrainien sur le réseau social X (ancien Twitter), ainsi que confirmée par des sources, notamment le média "European Truth". Selon les rapports, les sénateurs issus des deux factions politiques les plus conservatrices des États-Unis – le Parti républicain et le Parti démocrate – se sont rendus à Kiev lors d’une visite non annoncée, secrète mais importante. Ils ont rencontré le président Zelensky, avec qui ils ont discuté des enjeux actuels de la riposte à l’agression russe. La photo de cette rencontre a été publiée par le bureau du président ukrainien, témoignant du haut niveau d’intérêt diplomatique pour la situation en Ukraine. Dans son discours lors de la rencontre, le chef de l’État a souligné que la Russie tente de faire de la diplomatie une « risée », et qu’il faut donc faire pression sur l’agresseur en utilisant des mesures additionnelles. Zelensky a chaleureusement remercié les sénateurs pour leur initiative de développement et de soutien à un projet de loi bipartisan sur l’introduction de sanctions, qui bénéficie actuellement du soutien de 82 sénateurs. « Nous avons discuté des outils possibles de pression pour obliger la Russie à revenir à la table des négociations et à arrêter son agression », a-t-il précisé. Le président a également remercié pour le solide soutien bipartisan que les États-Unis démontrent en cette période difficile pour l’Ukraine, et a exprimé l’espoir que l’élite politique américaine sera impliquée dans les processus diplomatiques à toutes les étapes de négociation avec la Russie. Cela revêt une importance particulière, étant donné que les États-Unis restent un partenaire clé dans les efforts internationaux visant à soutenir l’Ukraine et à contrer l’agression russe. En ce qui concerne le projet de loi, ses auteurs – les sénateurs Blumenthal et Graham – ainsi que 80 collègues du Sénat insistent sur l’introduction de sanctions économiques importantes en réponse au refus de la Russie de respecter une trêve. La proposition prévoit l’imposition d’un tarif pouvant atteindre 500 % sur les marchandises importées en provenance de pays qui soutiennent l’industrie pétrolière russe. Selon les initiateurs, cela doit créer une pression financière supplémentaire sur le Kremlin et l’inciter à revenir à des négociations de paix. Dans l’ensemble, ces questions ont suscité de nombreux débats à Washington. Des responsables officiels et des analystes soulignent que les sénateurs menacent régulièrement la Russie de sanctions massives, qualifiées de « dévastatrices ». Toutefois, il est important de noter qu’à ce stade, aucune décision concrète sur leur application n’a été prise. Selon le journal américain WSJ, le président Donald Trump envisage actuellement de mettre en œuvre de nouvelles sanctions contre la Russie dès cette semaine, mais aucune décision définitive n’a encore été adoptée. Cela génère une tension supplémentaire autour de la situation et souligne le haut niveau de pression diplomatique ainsi que les discussions internes aux États-Unis concernant la lutte contre l’agression russe. Ainsi, la visite des sénateurs à Kiev constitue une autre preuve que la question des sanctions contre la Russie demeure à l’ordre du jour de la politique américaine et bénéficie d’un soutien concret dans les milieux politiques importants. Il est attendu que ces initiatives aboutissent à leur mise en œuvre dans le futur, devenant ainsi un levier supplémentaire dans la bataille diplomatique pour le retour de la paix et la stabilité dans la région.

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