Au Kremlin, il a été officiellement annoncé que la délégation russe se rendra lundi à Istanbul pour participer à une nouvelle série de négociations avec l’Ukraine et présenter sa version du mémorandum

Chas Pravdy - 30 mai 2025 12:48

Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions diplomatiques accrues et d’intérêt croissant pour la possibilité de parvenir à la paix sur le front ukrainien. Le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a confirmé que la délégation russe arrivera à Istanbul dans la matinée de lundi afin de commencer un nouveau cycle de négociations avec la partie ukrainienne. Selon lui, la Russie prévoit de présenter son mémorandum, mais son contenu restera pour l’instant confidentiel. Lorsqu’on lui a posé des questions sur le contenu du document et la possibilité de sa divulgation publique, Peskov a déclaré : « Bien entendu, nous ne le rendrons pas public. Cela ne doit pas être publié publiquement. Les deux parties – russes et ukrainiennes – discuteront de leurs projets de mémorandums lors du deuxième tour de négociations, auquel la délégation russe sera prête dès lundi matin à Istanbul. » Les détails concernant les accords préalables et les motivations pour un nouveau cycle d’efforts diplomatiques en vue d’un accord de paix ont émergé récemment. Il a notamment été appris que le ministre ukrainien de la Défense, Rustem Umerov, aurait remis à la Russie un document officiel représentant les positions et intentions de l’Ukraine dans ce conflit. La Fédération de Russie, de son côté, attend une réponse sous forme de son propre mémorandum, dont le contenu précis reste toutefois inconnu à ce jour. Selon des sources diplomatiques, ce document pourrait contenir des clauses potentiellement inacceptables pour l’Ukraine, ce qui pourrait ralentir le processus de négociation. Les représentants officiels du Kremlin et du ministère ukrainien des Affaires étrangères se sont entretenus sur le sujet de ce qui sera inclus dans ces documents. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a refusé de commenter les détails ou les conditions que la Russie aurait exigé d’inclure dans son mémorandum, soulignant que ces questions doivent rester confidentielles et ne peuvent être discutées qu’en privé, afin de ne pas déstabiliser le déroulement des négociations. En revanche, au ministère ukrainien des Affaires étrangères, des inquiétudes ont été exprimées quant à des divergences dans les positions de la Russie. Le vice-ministre, Georgiy Tykhy, a indiqué que le refus de la Russie de transmettre officiellement son mémorandum et de le rendre accessible au public témoigne de la présence de revendications irréalistes dans le document. Selon lui, cette approche indique une tentative de Moscou d’entraver le processus et de mener les négociations dans des conditions défavorables à l’Ukraine. Le principal diplomate ukrainien, Andriy Sybiga, a souligné que l’Ukraine est prête à poursuivre les négociations et souhaite établir une paix durable, mais elle attend des garanties claires et légales de la part de Moscou. Il a insisté sur le fait que Kyiv est d’accord sur la nécessité de poursuivre les discussions et qu’il attend de la Russie qu’elle respecte sa promesse de fournir le texte intégral du mémorandum, qui devrait servir de base pour de futurs accords sur la suspension des hostilités et la résolution du conflit dans le Donbass. Dans un contexte de tension et d’incertitude, le processus de négociation semble à nouveau se diriger vers un compromis potentiel, mais la question demeure de savoir si les parties seront capables de surmonter leurs divergences tout en respectant un minimum d’exigences pour établir une paix durable. La visite à Istanbul et la présentation des mémorandums correspondants devraient devenir un nouveau point de repère dans les efforts diplomatiques, car leur issue déterminera non seulement l’avenir de l’Ukraine, mais aussi la sécurité de toute la région.

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