Une profonde inquiétude de la part des autorités ukrainiennes et des défenseurs des droits de l’homme — dans la Crimée temporairement occupée, de nouveaux cas de disparition de citoyens ukrainiens ont été enregistrés

Chas Pravdy - 29 mai 2025 13:41

Selon les dernières informations, lors d’une descente ou d’une arrestation à Sébastopol, des personnes non identifiées, qui semblent se faire passer pour des agents du Service fédéral de sécurité de Russie (FSB), ont enlevé un Ukrainien, Sergui Griščenkov, sans documents appropriés et sans possibilité de connaître son sort. Cet incident a été signalé par le commissaire aux droits de l’homme de la Verkhovna Rada, Dmytro Lubinec, qui a reçu l’information de la fille de l’homme disparu. Selon Dmytro Lubinec, l’incident s’est produit dans la nuit du 7 mai. Depuis lors, la famille de Griščenkov et les organisations de défense des droits de l’homme n’ont aucune clarté quant à l’endroit exact où se trouve la personne arrêtée, ni sur ses possibilités futures en matière de protection juridique ou d’échange. Lubinec souligne que de tels enlèvements ne sont pas des incidents isolés sur le territoire temporairement occupé, mais sont devenus une pratique courante de l’administration d’occupation locale. « Ce qui caractérise cette situation, c’est une apathie totale et une impunité, étant donné que des personnes inconnues kidnappent massivement des gens en se faisant passer pour des agents du FSB russe. C’est une violation flagrante des normes et standards juridiques internationaux, notamment en vertu de plusieurs articles du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et de la Convention européenne des droits de l’homme », a souligné Dmytro Lubinec. Il ajoute qu’en vertu des points 2 de l’article 9, ainsi que des points 4 et 2 de l’article 14 des documents internationaux, la détention d’une personne et ses proches ont le droit d’obtenir des informations fiables et rapides sur les motifs de l’arrestation, leur statut juridique et leur lieu de détention. Le défenseur des droits de l’homme a indiqué qu’il avait déjà adressé une demande officielle au ombudsmann russe, Tatyana Moskalkova, exigeant de fournir des informations officielles et objectives sur la situation de Griščenkov et de garantir ses droits. « Cet incident démontre une fois de plus que les autorités d’occupation ne sont pas capables de garantir même les normes juridiques fondamentales pour les habitants de la Crimée annexée, violant les normes internationales et bafouant cyniquement les droits humains. Une telle pratique est devenue une routine quotidienne pour des milliers de citoyens ukrainiens restés sur la péninsule », a-t-il constaté. De plus, il convient de noter que le 18 mai, le Mejlis du peuple tatare de Crimée a publié une déclaration ferme concernant la politique de la Russie en Crimée occupée. Les représentants officiels ont souligné que la politique actuelle de Moscou constitue une continuation directe des méthodes et pratiques génocidaires soviétiques, utilisées à l’encontre du peuple tatare de Crimée dans le passé. Ces déclarations confirment une fois de plus que les violations des droits de l’homme et les humiliations cyniques des habitants de la péninsule sont devenues systémiques, suscitant une indignation croissante au sein de la communauté internationale. La situation en Crimée reste un message urgent sur la nécessité de renforcer l’enquête internationale et la réaction face aux graves violations des droits humains. L’Ukraine et la communauté internationale doivent unir leurs efforts pour restaurer les droits des citoyens et mettre fin aux pratiques d’enlèvements, de disparitions et d’arrestations arbitraires dans une région qui est sous occupation depuis longtemps.

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