Plus de la moitié des défenseurs ukrainiens d' »Azovstal » ont déjà pu être libérés du captivité russe, ce qui constitue une étape importante dans le processus de rapatriement des Ukrainiens chez eux

Cela a été annoncé par le Service principal de renseignement du ministère de la Défense de l’Ukraine et par des représentants du ministère ukrainien de la Défense, confirmant des progrès significatifs dans la libération de prisonniers de guerre. Le vice-président du Centre de coordination pour la gestion des prisonniers de guerre et l’un des principaux représentants du renseignement militaire, Andriï Youssov, a indiqué lors d’une émission de "Radio Svoboda" qu’à ce jour, 1279 soldats ukrainiens, qui défendaient "Azovstal" lors des combats acharnés pour Marioupol en 2022, ont été libérés de captivité russe. Parmi eux, 455 combattants du régiment "Azov" et plusieurs centaines d’autres défenseurs qui combattaient dans les zones les plus chaudes du Donbass. Selon Youssov, environ la moitié des quelque 2500 Ukrainiens qui tenaient la défense d'"Azovstal" ont pu être ramenés à la maison. Ces chiffres témoignent d’une dynamique importante dans le processus d’échange de prisonniers, qui, selon lui, est l’un des meilleurs indicateurs parmi toutes les unités qui ont combattu pour l’Ukraine lors de l’agression russe. "Cela montre une croissance et des progrès dans notre tâche cruciale — ramener autant de nos héros que possible à la maison. Mais il faut se rappeler que derrière chaque chiffre se trouve une vie humaine, et aucune statistique ne pourra transmettre la douleur et l’angoisse des proches qui attendent leurs proches", a-t-il souligné. Youssov a également parlé des résultats du dernier échange, dans le cadre du format "1000 pour 1000", qui a permis de libérer des militaires de 46 différentes unités, auparavant non incluses dans les listes officielles d’échange. Cela confirme que l’Ukraine a réussi à faire des progrès significatifs pour ramener ses défenseurs et réduire les pertes, tant dans le secteur militaire que civil. En même temps, il a insisté sur le fait que la divulgation des noms et des unités, notamment "Azov", dans des déclarations publiques, doit être prudente — des noms trop visibles et des informations détaillées peuvent être utilisées par les services spéciaux russes pour déstabiliser les négociations ou créer des situations de crise. "Nous ne devons jamais oublier : nos captifs sont des personnes qui sont entre les mains de Poutine et de ses agences. Les services russes mènent une guerre informationnelle active, essayant de déformer la situation, de discréditer nos défenseurs et d’utiliser la communication publique à leurs fins. Plus nous attirerons d’attention médiatique sur certains individus ou unités — plus il y aura de chances que ces informations soient utilisées contre l’Ukraine", a souligné Andriï Youssov. Il a rappelé qu’au début de la guerre à grande échelle, l’Ukraine a réussi à ramener à la maison plus de 6 000 citoyens ukrainiens, détenus en captivité ou comme otages — parmi eux, des militaires, des civils, des représentants de diverses forces de sécurité et unités de défense. Selon lui, ce chiffre ne doit pas être considéré comme de « second rang », car parmi ceux qui sont revenus, il y a de véritables héros, qui ont combattu sur le front, des agents de renseignement, des membres d’unités spéciales, ainsi que des femmes et des officiers, que l’ennemi a retenus comme otages à cause de sa brutalité et de sa cruauté. Youssov a souligné l’importance de faire preuve de prudence et de fondement dans les publications concernant les libérés, en particulier ceux liés à certaines unités ou personnalités, car toute déclaration non contrôlée peut faciliter la répression par l’ennemi ou compliquer leur retour. "Les services spéciaux russes mènent une pression informationnelle cynique, et chaque communication concernant des prisonniers spécifiques ou leurs noms doit être traitée avec responsabilité — afin de ne pas nuire à nos défenseurs et de ne pas compliquer leur processus de retour", a-t-il insisté. Selon lui, depuis le début de l’invasion à grande échelle, l’Ukraine a pu ramener dans leur patrie plus de 6 000 citoyens dans le cadre de 65 procédures d’échange. Il s’agit majoritairement de militaires des Forces armées ukrainiennes, de membres de la défense territoriale, de agents des services frontaliers et d’autres. Il est important de noter que parmi eux figurent aussi des agents de renseignement réputés, des forces spéciales, des officiers, et même des militaires condamnés — tous ont le droit de revenir et de bénéficier de protection. Parallèlement, certains critiques et commandants militaires expriment leurs réserves concernant les échanges récents. Ainsi, le colonel Dénis "Redís" Prokopenko, commandant de la brigade "Azov" de la Garde nationale, a indiqué qu’aucun combattant du régiment "Azov" n’a été libéré lors du dernier échange de trois jours. Prokopenko a exprimé ses doutes quant à la sincérité de la motivation et de l’intérêt de la direction ukrainienne à ramener précisément ces héros. D’autre part, une autre figure importante — l’écrivain et ancien prisonnier politique du Kremlin, Stanislav Asseyev — a déclaré qu’aucun civil parmi ceux libérés dans le cadre du processus "1000 sur 1000" n’a été libéré, bien qu’il ait été en captivité russe depuis huit ans. Dans l’ensemble, le processus d’échange et de retour des citoyens ukrainiens continue, et les autorités ukrainiennes assurent leur soutien sans limite et leurs efforts pour libérer chacun d’eux, qui est en captivité. Grâce aux efforts des institutions de l’État, des militaires et des diplomates, l’Ukraine ramène progressivement ses héros et se prépare à de nouvelles étapes dans la lutte pour la libération de tous ceux qui ont defendu sa souveraineté et son intégrité.