Лes journalistes ont établi les noms de ceux qui sont à l’origine de la poursuite des églises ukrainiennes dans les régions temporairement occupées de la région de Zaporojié, notamment à Melitopol, en identifiant les collaborateurs impliqués dans les répressions religieuses

Chas Pravdy - 29 mai 2025 18:11

Les enquêteurs du média The Kyiv Independent dans leur nouveau documentaire « Il n’y aura pas de Dieu, sauf le leur » ont mené une enquête approfondie, répondant à la question : qui et comment utilise la machine administrative pour réprimer les communautés religieuses en Ukraine dans les territoires occupés. Dans le cadre de l’enquête, les journalistes se sont entretenus avec une personne qui dirige actuellement le « département du travail avec les organisations religieuses » au sein de l’administration d’occupation temporaire de la région de Zaporojié, opérant à Melitopol. Il s’appelle Artèm Charlay — résident de Zaporijjia, connu pour ses positions prorusses depuis le début des années 2000. C’est précisément cette personne qui est devenue l’une des figures clés dans le système de répression contre les églises ukrainiennes opérant dans la ville. Selon les documents obtenus et les conversations avec des experts, Charlay participait activement à des actions anti-ukrainiennes avant même la révolution de 2014, notamment en étant cofondateur du mouvement prorusse « Antimaidan ». Pendant la guerre russo-ukrainienne, il a rejoint la formation illégale « DNR » active dans les territoires occupés du Donbass. Après une courte absence du espace public, il est réapparu en 2022 avec pour mission d’intensifier la répression et de contrôler le secteur religieux des régions occupées. Lors d’un entretien avec les journalistes, Charlay a nommé ses subordonnés — Andriï Zynchenko, Viacheslav Lytvynenko et Oleksandre Danylov. Ce dernier, selon des sources, occupait déjà, avant l’annexion de la Crimée, des postes intermédiaires dans des structures administratives ukrainiennes et était connu pour sa position prorusse. Après le début de l’invasion à grande échelle, il a déménagé à Melitopol, où il dirige désormais le département de la politique intérieure au sein de l’administration d’occupation. De plus, dans le cadre de l’enquête, figure l’ancien député de la Verkhovna Rada, Yevhen Balytsky — qui, ayant rejoint le camp de l’occupant russe, a signé des décrets interdisant l’activité des églises ukrainiennes dans la région. Selon ces documents, tout le patrimoine ecclésial mobile et immobilier dans les villes et villages de Melitopol et ses environs a été confisqué. C’est Balytsky, en tant que responsable de l’administration, qui coordonne ces mesures punitives visant les communautés religieuses. Le logement de nombreuses églises contrôlées actuellement par l’administration d’occupation est utilisé par les militaires et fonctionnaires russes comme locaux officiels pour les organes de pouvoir de l’occupant. Parmi eux, figurent des branches de l’administration d’occupation, telles que le « Ministère de la jeunesse et du sport de la région de Zaporojié » dans l’ancien bâtiment de l’église « Nouvelle Génération », le « Ministère de la Culture » dans l’église « Grâce » et le département du « Ministère de l’Intérieur » dans le temple « La Parole de la vie ». Cela témoigne d’une approche systémique de l’occupant dans la répression de la communauté religieuse ukrainienne, utilisant les lieux de culte pour le contrôle et des fonctions administratives. Ces actions font partie d’un programme plus large de répressions visant à anéantir l’identité ukrainienne et à empêcher la restauration des églises ukrainiennes dans les territoires occupés. La répression des communautés religieuses constitue un élément stratégique de la politique des occupants russes, qui recourent à des méthodes administratives et policières de terreur pour soumettre la population. Ces données d’enquête confirment non seulement la participation des collaborateurs locaux aux crimes les plus graves contre l’Ukraine, mais illustrent aussi l’ampleur et la systématicité des répressions religieuses dans la région. Pour la communauté ukrainienne, c’est un argument supplémentaire dans la lutte pour la libération de leurs territoires et pour le maintien de la liberté de culte, qui est particulièrement mise à l’épreuve durant l’occupation.

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