L’Ukraine s’engage à éliminer rapidement les conséquences des « corrections Lozovy » pour progresser vers l’Union européenne

L’Ukraine a officiellement confirmé sa volonté d’apporter rapidement et sans retard inutile les modifications nécessaires à sa législation nationale, notamment au code de procédure pénale, afin de remplir l’une des conditions clés pour lancer les négociations avec l’UE. Cela a été évoqué lors d’un récent round-table à Kiev, organisé par le bureau de la vice-première ministre chargée de l’intégration européenne et euro-atlantique, où le vice-ministre de la Justice, Oleksandre Banchouk, a expliqué en détail l’essence de la tâche et les défis auxquels est confrontée la législation ukrainienne. Selon Banchouk, il s’agit de mettre en œuvre la feuille de route adoptée par le gouvernement ukrainien pour commencer les négociations en vue de l’adhésion à l’Union européenne. La partie centrale de cet accord consiste à modifier le code de procédure pénale, ce qui implique notamment la suppression de la clôture automatique des affaires pénales — les fameuses « corrections Lozovy » — qui, depuis leur introduction, ont suscité de nombreux débats et critiques tant de la part des partenaires européens que de l’intérieur du pays. Le vice-ministre a souligné que l’Ukraine a pris l’engagement, d’ici le troisième trimestre 2025, d’introduire ces changements législatifs pour améliorer la justice et renforcer l’État de droit. Un des aspects clés de ces nouvelles normes sera l’allongement des délais d’enquête préliminaire et le renforcement de la responsabilité des procureurs pour les violations des droits des parties au procès, notamment pour l’obstruction à une justice équitable. Banchouk a également insisté sur la nécessité d’abroger la clôture automatique des procédures concernant les crimes de corruption à haut niveau, ce qui est crucial dans le contexte de la lutte contre la corruption endémique et pour renforcer la crédibilité vis-à-vis de l’UE. « Les délais dans lesquels l’Ukraine doit mettre en œuvre ces mesures sont fixés dans la feuille de route — le troisième trimestre 2025. Ce sont nos engagements envers l’Union européenne pour améliorer l’État de droit et aligner la législation ukrainienne sur les standards européens », a précisé le vice-ministre. Comme l’a rapporté “European Pravda”, la question de la correction des « corrections Lozovy » est l’un des facteurs déterminants pour accélérer le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’UE. L’Union européenne insiste depuis longtemps sur la nécessité de leur suppression comme condition préalable à toute avancée dans les négociations. Il est également crucial pour l’Ukraine de respecter ses engagements envers le Fonds monétaire international, qui insiste également sur la nécessité d’introduire ces changements pour stabiliser l’économie et surmonter les défis systémiques dans le système judiciaire. De plus, à long terme, la mise en œuvre de ces amendements constitue une étape importante vers la transparence, la lutte contre la corruption et le renforcement de la confiance dans le système judiciaire ukrainien. En même temps, ils ouvrent un débat sur la profondeur et la rapidité des transformations législatives ukrainiennes en direction des standards européens. Des sources gouvernementales indiquent que cette étape témoigne de la volonté sérieuse de Kiev de s’intégrer dans la communauté européenne et de prouver à la communauté internationale ses intentions en matière de réformes et de lutte contre la corruption. Cependant, le processus d’adoption de ces modifications demande du temps et de la volonté politique, ce qui oblige les autorités à négocier des compromis et à avancer progressivement dans l’une des réformes les plus complexes — celle du système judiciaire. Ainsi, l’Ukraine a officiellement confirmé sa responsabilité et sa volonté de respecter dans les plus brefs délais toutes les conditions nécessaires à son intégration dans la famille européenne et à l’obtention du statut de candidate, avec la perspective d’une adhésion future à l’UE. C’est une étape importante qui confirme son engagement à respecter les normes élevées de démocratie, de primauté du droit et de lutte contre la corruption.