Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, lors d’une conférence de presse à Berlin, a fait une déclaration retentissante concernant les dernières péripéties liées à l’échange de prisonniers et aux accords avec la Russie, soulignant que, malheureusement, des documents importants restent encore non dévoilés

Chas Pravdy - 28 mai 2025 15:26

Il a notamment annoncé que l’Ukraine avait réussi à parvenir à un accord avec la Russie — dans le cadre d’un vaste échange de prisonniers — pour le rapatriement de milliers d’ukrainiens de la captivité moscovite. Cependant, malgré le caractère historique de ces accords et l’espoir d’un achèvement rapide de cette phase des négociations, le « mémorandum » attendu de Moscou n’a toujours pas été présenté. Selon le président ukrainien, la procédure d’échange de prisonniers s’est déroulée en plusieurs étapes, chacune étant difficile. Le premier jour — le 23 mai —, l’Ukraine et la Russie sont tombées d’accord pour échanger 1000 militaires et civils, dont 390 Ukrainiens ont été ramenés. Le lendemain, 307 autres défenseurs de l’Ukraine ont été libérés, et le 25 mai, 303 autres soldats ukrainiens ont été ramenés chez eux, ce qui constitue une avancée diplomatique et humaine considérable. Malgré ces résultats, la principale question — celle du document qui devrait encadrer toutes les étapes suivantes — reste en suspens. Selon Zelensky, lors des négociations en Turquie, les parties avaient convenu de transmettre un « mémorandum » dans lequel devaient être détaillées les propositions concernant la cessation des hostilités et la tenue d’une rencontre entre les dirigeants. Or, ce document n’a jamais été reçu par l’Ukraine, et à la place, le nombre de promesses et d’assurances a augmenté. « Nous attendions plus qu’autre chose qu’ils exposent enfin leur ‘agenda’ — c’est-à-dire le plan pour arrêter le feu, les négociations entre les leaders et d’autres mesures importantes. On nous avait promis qu’après l’échange, nous recevrions ce mémorandum ou au moins un projet. Mais, en pratique, nous n’avons rien obtenu », a déclaré Zelensky. Le président a insisté sur le fait que des représentants russes avaient affirmé que le « mémorandum » et « l’agenda » seraient prêts immédiatement après le processus d’échange, mais en réalité, cela ne s’est pas produit. L’Ukraine et ses alliés, notamment les États-Unis, se sentent trahis et doivent reconnaître que le long document attendu n’est pas apparu, et que, au contraire, de plus en plus de signes montrent que Moscou en freine le processus. « Nous avons contacté nos partenaires aux États-Unis pour obtenir un soutien supplémentaire et des conseils, et tous ont confirmé sans ambiguïté : attendre davantage est insensé. Il faut maintenant passer à des mesures plus sérieuses et décisives », a affirmé Zelensky. Ce qui précède cette situation, ce sont aussi les précédentes phases de l’échange de prisonniers. Ainsi, le 23 mai, des représentants ukrainiens et russes sont parvenus à un premier accord — un échange de 1000 contre 1000 — et ont réussi à faire revenir en Ukraine 390 Ukrainiens. Le lendemain — le 24 mai —, 307 autres défenseurs de l’Ukraine ont été libérés, et dans le cadre de l’échange finalisé le 25 mai en Turquie, 303 autres compatriotes sont rentrés chez eux. Au total — selon l’information officielle — l’Ukraine a déjà rapatrié environ 1 000 combattants et civils, un processus difficile qui a exigé d’importants efforts diplomatiques. Mais en même temps, l’Ukraine est découragée par l’insuffisance d’initiative de Moscou concernant la signature et la mise en œuvre du document visant à définir un cadre pour la cessation des hostilités. Parallèlement, de nouvelles déclarations apparaissent à Moscou sur la possible fin du conflit et la préparation à de nouveaux cycles de négociation. Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a indiqué que Moscou était « à un stade avancé » dans le travail sur le mémorandum destiné à réglementer la cessation des hostilités en Ukraine. Toutefois, il a également souligné que les dates ou délais précis pour un second round de négociations n’étaient pas encore fixés. De son côté, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que la Russie était prête à travailler sur un document prévoyant un cessez-le-feu temporaire et d’éventuelles négociations. Il a aussi mentionné que les contacts entre l’Ukraine et la Russie, notamment entre les groupes de négociation, avaient repris et que le processus de dialogue se poursuivait. Ces déclarations suscitent des soupçons en Ukraine et montrent que le processus d’accords pacifiques demeure dépendant de la volonté de Moscou. En résumé, la situation avec le mémorandum reste tendue, et sur le terrain comme sur la scène diplomatique, des processus ambigus et des incertitudes persistent. L’Ukraine reste fermement déterminée non seulement à attendre mais aussi à intensifier ses démarches pour protéger ses intérêts et garantir la sécurité du pays face à des négociations bruyantes et chaotiques.

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