Les États-Unis attendront de la Russie des conditions concrètes pour de futures négociations, tandis que Kiev a déjà présenté ses priorités

Chas Pravdy - 27 mai 2025 17:07

Le gouvernement des États-Unis a reçu de l'autorité ukrainienne un document important — une liste de conditions pour parvenir à la paix, et attend désormais activement des propositions de la part de Moscou. C’est ce qu’a déclaré le représentant spécial du président américain pour l’Ukraine, Kit Kellogg, lors d’un entretien avec la chaîne Fox News, rapporte "European Pravda". Cette nouvelle confirme que le processus de résolution diplomatique du conflit prend de l’ampleur, et que les parties se préparent à de nouveaux rounds de négociations. Selon Kellogg, il y a peu eu une conversation téléphonique entre le président américain Donald Trump et le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine. C’est lors de cet échange que la partie russe a indiqué qu’elle « se préparait » à la rédaction d’un mémorandum — un document qui pourrait servir de cadre pour la suite des actions. Ainsi, souligne le représentant spécial, Washington a maintenant obtenu des « lignes rouges » de Kiev et espère recevoir une liste similaire de Moscou. « Nous avons déjà la liste des conditions de la part ukrainienne, il faut maintenant obtenir quelque chose de similaire de la Russie », a-t-il déclaré à "European Pravda". Kellogg a ajouté qu’après que les deux parties auront présenté leurs documents, la partie américaine envisage de les « fusionner », de rechercher les points communs et de créer un « memorandum de paix » coordonné. Il a souligné que ce processus implique une analyse approfondie des deux documents, la recherche de compromis et la formulation d’un plan d’action commun. « Après avoir reçu les deux documents — ukrainien et russe — nous pourrons les combiner. C’est semblable à un puzzle : il faut trouver les éléments qui les relieront. Ensuite, la question sera : où est-il place pour des compromis ? Et lorsque nous aurons leur « plan d’urgence » ou leurs mémorandums, nous créerons une version commune, et une autre réunion aura lieu », a ajouté Kellogg dans son interview. Le représentant spécial de Trump a également indiqué que Washington soutient l’idée d’organiser un nouveau cycle de négociations entre l’Ukraine et la Russie au Vatican, mais cette proposition a été rejetée par la partie russe. Selon lui, l’Amérique cherchait à participer à ces pourparlers cette année dans le cadre du dialogue au sein de la capitale internationale du clergé, mais Moscou a refusé. Il convient de noter qu’à la fin de la semaine dernière, plusieurs événements diplomatiques importants se sont déroulés : le 16 mai, à Istanbul, des délégations ukrainiennes et turques ont tenu des négociations tripartites, et à proximité, dans la même ville, une rencontre bilatérale entre Kiev et Moscou, la première depuis 2022, qui a permis de franchir un niveau sérieux de dialogue. Il s’agissait du premier contact direct entre l’Ukraine et la Russie depuis longtemps. Dans ce contexte, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Yevhén, a déclaré que Kiev considère encore le Vatican comme une plateforme potentielle pour de futures négociations avec la Russie. Cependant, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a publiquement commenté que mener des négociations au Vatican « n’est pas élégant » et ne correspond pas à la logique des procédures diplomatiques, ce qui témoigne de malentendus et de possibles obstacles sur la voie du compromis. Il est évident que l’escalade du conflit et le désir d’un règlement diplomatique entraînent des manœuvres complexes des deux côtés. Les États-Unis, cherchant à faciliter le dialogue, attendent des propositions concrètes de Moscou avant de faire un pas supplémentaire dans la recherche de compromis. Kiev, quant à lui, montre sa volonté de négocier et désire trouver une solution politique, espérant que la diplomatie pourra mettre fin au conflit armé qui a déjà coûté la vie à des milliers de personnes et détruit de nombreuses vies.

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