En Russie, une nouvelle fois, ont confirmé que des travaux sont en cours sur ce qu’on appelle un « mémorandum » concernant un possible cessez-le-feu en Ukraine

Chas Pravdy - 27 mai 2025 11:07

Cela s’est produit dans un contexte de tirs prolongés et massifs sur les positions ukrainiennes de la part des forces armées russes, ce qui a suscité l’inquiétude de la communauté internationale et des défenseurs ukrainiens. Des déclarations ont été faites par la représentante du ministère des Affaires étrangères de Russie, Maria Zakharova, qui, mardi lors d’un point de presse, a confirmé que la Fédération de Russie travaille toujours sur le projet de document visant à établir une configuration pacifique. Ces propos ont été tenus alors que l’armée russe a mené de vastes frappes combinées contre l’infrastructure et les cibles militaires ukrainiennes. Selon la diplomate, la réalisation du mémorandum inclut plusieurs éléments clés : les principes de résolution du conflit, les délais possibles pour la conclusion d’un accord de paix, ainsi qu’un éventuel régime de cessez-le-feu unilatéral ou convenu. Zakharova a souligné qu’à l’issue de la préparation, tous les documents seront immédiatement transmis à Kiev pour discussion avec la partie ukrainienne. Elle a exprimé l’espoir que l’Ukraine mène une démarche similaire et compte informer la Russie de ses travaux en même temps qu’elle recevra le projet russe. « La Russie travaille sur ce mémorandum, et dès qu’il sera prêt, nous le transmettrons immédiatement à la partie ukrainienne », a déclaré Zakharova. Elle a ajouté que les deux parties doivent intensifier leurs consultations pour parvenir à un accord et, éventuellement, poser les bases d’un futur accord de paix plus large. Rappelons que ces dernières semaines, de nombreux messages ont circulé dans l’espace informationnel concernant une éventuelle résolution du conflit. Cependant, les véritables démarches de la part de la Russie, notamment sous forme d’attaques massives contre l’Ukraine, s’éloignent de tout processus formel de négociations de paix. Par exemple, lors de l’attaque nocturne du 24 mai, les forces russes ont tiré 14 missiles « Iskander-M » et lancé 250 drones de frappe sur le territoire ukrainien. Les forces ukrainiennes ont réussi à abattre six missiles et 128 drones, tandis que 117 autres ont été détruits ou déclarés perdus en raison de systèmes de guerre électronique. La nuit suivante — le 25 mai —, les forces russes ont intensifié leur activité avec de nouveaux moyens de frappe : 9 missiles « Iskander-M » et KN-23, 55 missiles de croisière X-101, ainsi que des missiles de plus grand calibre X-22 et des missiles guidés d’aviation X-59/69. Suite à cette attaque, 12 personnes ont trouvé la mort, 60 ont été blessées, et les habitants locaux ainsi que la défense ukrainienne ont subi d’importants dégâts. Plus tôt, dans la nuit du 26 mai, la Russie a lancé une nouvelle attaque massive en utilisant plus de 360 moyens d’attaque aérienne. L’aviation militaire et les systèmes anti-aériens ont abattu 9 missiles de croisière et neutralisé 288 drones — mais le niveau de la neutralisation complète de l’ennemi laisse encore à désirer. Par ailleurs, la partie ukrainienne continue d’insister sur la nécessité de définir des conditions et procédures claires pour un éventuel cessez-le-feu, et affirme être prête à un dialogue constructif. Le président Volodymyr Zelensky, compte tenu des tirs prolongés et impitoyables, a déclaré que l’Ukraine est ouverte à la négociation, mais dans des conditions strictes, stables et avantageuses pour elle. Le 19 mai, après des consultations avec son homologue américain Donald Trump, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé sa volonté de « travailler sur un mémorandum » avec l’Ukraine, ce qui, selon lui, favoriserait une cessation rapide des hostilités. Le même jour, le leader ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que l’Ukraine attendait les propositions de la Russie sous forme de mémorandum : « Si la Russie fournit ce document, nous l’analyserons et formulerons nos observations. » Cependant, face à l’absence d’efforts concrets de la part de la Russie et à de nombreuses déclarations sur un cessez-le-feu prolongé, les citoyens ukrainiens et les experts remettent de plus en plus en question les véritables intentions de la Russie quant à une résolution du conflit. La rhétorique de mai concernant un « mémorandum provisoire », ainsi que les paroles de Poutine sur « la reprise des contacts et le travail pour la paix », suscitent de plus en plus de doutes dans la communauté internationale sur les véritables objectifs du Kremlin. Globalement, la situation reste tendue : les défenseurs ukrainiens combattent l’armée russe, qui persiste dans ses frappes, tandis que le gouvernement ukrainien et les partenaires internationaux tentent de réduire l’intensité du conflit et de trouver des voies vers la paix — bien qu’à ce stade, aucun résultat concret n’ait encore été obtenu. Tout le monde attend que de véritables démarches et documents apparaissent enfin pour faire avancer la situation, débloquer le statu quo et amorcer une résolution à long terme.

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