Les militaires ukrainiens ne sont pour le moment pas enclins à utiliser l’aviation légère dans la lutte contre les drones kamikazes « Shahed » en raison de ses capacités limitées et de la spécificité des conditions de combat

Le porte-parole des Forces aériennes, Yuriy Ignat, a souligné que, malgré certains efforts, la technologie moderne et les approches tactiques ne permettent pas encore d’utiliser efficacement des avions légers pour repousser les attaques nocturnes des drones ennemis. Lors d’un entretien en direct, Ignat a expliqué en détail que l’idée d’utiliser l’aviation légère contre les « Shahed » rencontre plusieurs défis techniques et tactiques. Selon lui, les groupes mobiles, les chasseurs, les hélicoptères, les systèmes de guerre électronique et l’aviation sans pilote jouent déjà un rôle dans la dissuasion et la destruction des moyens d’attaque ennemis. Cependant, l’expert a insisté sur le fait que l’aviation légère, notamment les avions de type Yak-52, qui étaient auparavant utilisés pour soutenir la lutte, ne pourra actuellement pas répondre efficacement aux drones kamikazes lors des attaques nocturnes en raison d’une visibilité limitée et des conditions météorologiques défavorables. « Nous utilisons depuis longtemps l’aviation légère pour lutter contre les drones, mais il faut garder à l’esprit ses limites. Par exemple, le Yak-52 peut réussir à détruire des cibles repérées par des drones d’observation ou dans de bonnes conditions météorologiques et d’éclairage. Toutefois, il n’est pas opportun d’utiliser cette aviation contre les « Shahed » lors des attaques nocturnes, car le poids de la charge explosive du drone, pouvant atteindre 90 kilogrammes, ainsi que d’autres détails techniques compliquent sa destruction aérienne », a indiqué Ignat. Il a également souligné que les forces ukrainiennes ne renoncent pas à chercher des solutions efficaces pour intégrer l’aviation légère dans la lutte contre les drones kamikazes ennemis. Selon lui, le commandement poursuit la recherche de nouvelles approches tactiques et de possibilités technologiques qui augmenteraient les chances de détruire les « Shahed » plus rapidement et plus efficacement. Ainsi, dans le contexte des conditions actuelles de combat, les défenseurs ukrainiens concentrent leur attention sur des solutions globales, comprenant l’utilisation de chasseurs, d’hélicoptères, de systèmes de lutte électronique et de drones de reconnaissance. L’idée principale est de tirer parti au maximum des technologies et des tactiques avancées, la future utilisation de l’aviation légère étant pour l’instant considérée comme une réserve pour des scénarios futurs ou des opérations par conditions de bonne visibilité et météo. Il ne fait aucun doute que la recherche de moyens pour utiliser les avions légers dans la lutte contre les « Shahed » se poursuit, et les défenseurs ukrainiens n’envisagent pas d’arrêter leur quête de nouvelles méthodes pour renforcer l’efficacité de la défense aérienne. Ignat lui-même souligne que c’est un domaine important, et dans le cas d’un succès, cela sera pris en compte dans les plans et schémas tactiques futurs.