Лідери Європи закликають до радикальних змін у політиці щодо висилання мігрантів

Chas Pravdy - 23 mai 2025 10:37

Les dirigeants européens appellent à des changements radicaux dans la politique d'expulsion des migrants Les représentants de neuf États membres de l’Union européenne ont lancé une initiative commune qui pourrait modifier considérablement l’approche actuelle en matière d’expulsion de criminels et de migrants illégaux. Dans un communiqué, largement diffusé dans le milieu politique européen, il est question de la nécessité de revoir les standards et approches en vigueur dans la Convention européenne des droits de l'homme. La pertinence d’une telle démarche s’est accrue face aux difficultés croissantes dans la lutte contre la crise migratoire ainsi que l’idée de renforcer le contrôle sur l’afflux de personnes se livrant à des activités criminelles sur le territoire de l’UE. Le communiqué a été signé par des représentants de pays tels qu’Italie, Danemark, Autriche, Belgique, République tchèque, Estonie, Lettonie, Lituanie et Pologne. Initiée par la Première ministre italienne Giorgia Meloni et sa collègue danoise Mette Frederiksen, cette proposition vise à ouvrir un vaste débat politique sur l’efficacité et la pertinence des conventions signées il y a plusieurs décennies. Selon les signataires, la politique internationale moderne et les défis, notamment la crise migratoire et la responsabilité en matière de sécurité des citoyens, nécessitent une remise en question de certains éléments et, éventuellement, des modifications de la Convention européenne des droits de l’homme. « À notre avis, la sécurité et la protection des citoyens, ainsi que des victimes d’actes criminels, sont des priorités fondamentales. Nous estimons que ces droits doivent primer sur d’autres, notamment lors de la prise de décisions concernant la déportation et le contrôle des flux migratoires », indique le document. Les représentants des pays ont exprimé leur conviction que le cadre juridique actuel est dépassé et incapable de répondre efficacement aux nouveaux défis, notamment dans des situations où des délinquants utilisent des lacunes juridiques afin d’éviter l’expulsion ou la déportation. De plus, le communiqué souligne l’importance de lutter contre l’utilisation de la pression migratoire comme outil de déstabilisation. La question de la prévention des tentatives d’entraînement des migrants dans des jeux politiques demeure cruciale, notamment à travers leur instrumentalisation par certains États pour mener une propagande hostile, visant à déstabiliser la situation dans l’UE et à renforcer la tension aux frontières. Dans ce contexte, il est nécessaire de renforcer les contrôles et de développer des mesures plus efficaces pour prévenir les passages frontaliers non autorisés. Ce appel a acquis une actualité particulière à la lumière des événements récents aux frontières orientales de la Pologne et dans les pays baltes. Depuis l’été 2021, la tension sur la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, ainsi qu’entre la Biélorussie et la Lituanie, a augmenté, conséquence des actions déstabilisatrices du régime biélorusse. Ce dernier a activement facilité les passages massifs de migrants en organisant un scénario de crise migratoire artificielle, qui dure encore aujourd’hui. Les pays concernés mettent en œuvre des mesures renforcées pour protéger leurs frontières, mais le problème ne disparaît pas complètement et se tend périodiquement. Ainsi, en mars 2025, le gouvernement polonais a de nouveau renforcé la sécurité à la frontière avec la Biélorussie, annonçant des mesures supplémentaires et des restrictions concernant les droits des étrangers à demander une protection internationale. Par ailleurs, la Lituanie a déposé une plainte auprès du Tribunal international de l’ONU, accusant le régime biélorusse d’actes de déstabilisation, incluant l’organisation de passages illégaux de la frontière, ainsi que des tentatives d’entrer dans le conflit et d’accroître la tension au sein de l’Union européenne. Cette situation illustre bien la complexité à laquelle fait face l’Union européenne en matière de migration et de sécurité. Selon des spécialistes, le renforcement de la politique d’expulsion et la révision des accords internationaux existants pourraient constituer des scénarios possibles pour sortir de l’impasse. Cependant, de telles initiatives rencontrent aussi une forte opposition de la part des défenseurs des droits humains et des organisations internationales, qui insistent sur le respect des droits des migrants ainsi que sur une approche humanitaire. La question demeure de savoir dans quelle mesure le débat politique sera sérieux et si cette discussion pourra mener à des changements concrets dans le système juridique européen. En parallèle, dans le contexte de la sécurité et de la stabilité régionales, la nécessité de trouver des solutions de compromis est plus que jamais d’actualité. Les dirigeants européens espèrent que cette démarche contribuera à réduire la tension et à garantir une meilleure protection des frontières, tout en respectant les droits et libertés des citoyens. Toutefois, la question reste ouverte : l’Europe parviendra-t-elle à surmonter ses divergences internes et à trouver un équilibre entre sécurité et droits de l’homme face à cette situation complexe ?

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