Le président des États-Unis, Donald Trump, a fait une déclaration inattendue concernant de futures mesures commerciales contre l’Union européenne, ce qui a suscité un large écho dans les cercles économiques mondiaux

Chas Pravdy - 23 mai 2025 15:41

Selon lui, à partir de juin 2025, les États-Unis pourraient imposer des droits de douane extrêmement élevés — jusqu’à 50 % — sur l’importation de marchandises en provenance des pays de l’UE. Cette décision, selon Trump, répondrait aux barrières commerciales systématiques qui, à son avis, limitent injustement les producteurs américains et contribuent à une augmentation rapide du déficit commercial, ce qui était auparavant une particularité des relations entre les États-Unis et l’UE. La déclaration du politicien a été faite via son compte sur la plateforme Truth Social, et a déjà suscité de nombreux commentaires auprès des analystes internationaux. Trump est convaincu que l’Union européenne utilise cyniquement plusieurs mesures pour limiter les activités commerciales américaines, parmi lesquelles — des taxes élevées à la valeur ajoutée, des sanctions contre les sociétés américaines, des barrières non tarifaires, la manipulation monétaire et même des "poursuites judiciaires injustifiées". Tout cela, selon lui, contribue à faire que le déficit commercial annuel des États-Unis avec les pays européens dépasse déjà 250 milliards de dollars. Trump a qualifié cette situation d’"absolument inacceptable" et a souligné que les négociations avec la partie européenne ne donnent pas les résultats escomptés. En conséquence, il a proposé d’instaurer, à partir du 1er juin 2025, des droits de douane de 50 % sur tous les produits importés de l’Union européenne. Il a précisé que cela ne concernerait que les produits fabriqués ou assemblés aux États-Unis, dans une démarche de protection de la production intérieure. Il convient de noter que, dans le contexte de ces mesures futures, avant cela, le 23 mai, le représentant commercial de l’Union européenne, Maroš Šefčovič, aurait eu un entretien téléphonique avec son homologue américain, James Grory. L’objectif principal de cette conversation était l’évaluation des progrès en matière de tarifs et la recherche de solutions possibles pour résoudre les différends commerciaux. Il est également important de rappeler qu’avant cela, le 12 mai, Trump avait ouvertement critiqué l’UE, en déclarant que celle-ci était même pire que la Chine en matière de commerce avec les États-Unis, et que les perspectives d’un accord bilatéral semblaient actuellement assez floues. Par ailleurs, il faut mentionner que le ministre américain des Finances, Scott Bessent, a exprimé ses doutes quant à la rapidité de conclusion d’un accord avec l’UE. Selon lui, les négociations sont actuellement ralenties par "le problème de l’action collective", ce qui complique la recherche d’un compromis, et par conséquent, la mise en œuvre d’accords commerciaux mutuellement avantageux. Cela met en évidence la tension dans les relations bilatérales, qui pourrait aboutir à de nouveaux conflits commerciaux et compliquer la situation économique mondiale. Dans l’ensemble, la nouvelle prise de position de Trump constitue une autre indication de la situation difficile et tendue dans le commerce international, qui pourrait modifier de manière significative le visage des relations économiques entre les États-Unis et le continent européen dans les prochains mois.

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