Les autorités moldaves ont officiellement confirmé la remise à l’Union européenne des « documents d’entrée » sans l’accord préalable de la Hongrie, ce qui crée une nouvelle dynamique juridique et politique dans le processus d’intégration euro-moldave

Chas Pravdy - 22 mai 2025 18:38

Cette décision a suscité de larges discussions dans les cercles diplomatiques et chez les analystes, car la procédure officielle précédente prévoyait l’obtention du consentement de tous les États membres de l’UE, y compris Budapest, avant toute étape vers l’adhésion. Le porte-parole du gouvernement moldave, Daniel Voda, a confirmé dans un commentaire à “EU Pravda” que le pays prend des mesures juridiques et techniques ciblées dans le cadre du processus de préparation au début des négociations avec l’Union européenne. Selon Voda, la semaine dernière, le gouvernement a approuvé trois feuilles de route clés qui doivent constituer la base documentaire pour évaluer la préparation de la Moldavie à entamer des négociations en vue de son adhésion à l’UE. Il a souligné qu’à l’heure actuelle, le pays prend toutes les mesures techniques et juridiques nécessaires pour que le Conseil européen puisse prendre une décision concernant le lancement du processus de négociation par chapitres du premier cluster. Cela signifie qu’en dépit de l’absence d’accord formel de la Hongrie, la Moldavie cherche à avancer vers l’intégration. Auparavant, en se basant sur des sources diplomatiques, le média “EU Pravda” avait rapporté que Kiev et Chișinău, sans attendre une évaluation officielle ni une invitation de l’UE — ces étapes étant considérées comme obligatoires pour le lancement du processus de négociation — avaient transmis à Bruxelles des “feuilles de route” de leurs plans et critères, destinés à déterminer leur préparation à l’ouverture des négociations sur leur adhésion. Selon des sources, la principale condition technique pour le début des négociations formelles est la réception d’une évaluation positive de ces feuilles de route par l’UE et leur approbation conformément au cadre de négociation existant. Il a été indiqué que ces documents avaient été transmis à Bruxelles et au Présidence polonaise du Conseil de l’UE dès le 15 mai. Les autorités chargées de l’enquête ou les représentations diplomatiques de l’UE n’ont pas encore commenté cette démarche, mais des experts soulignent que cette manœuvre vise à réduire le risque de retard dans le processus en raison du “véto” de la Hongrie, avec toutes ses implications politiques. Par ailleurs, cette approche constitue une divergence par rapport à la procédure standard d’élargissement, généralement appliquée à d’autres candidats. Il convient de noter que ces démarches ont été coordonnées avec la présidence polonaise du Conseil de l’UE et avec la Commission européenne, ce qui témoigne d’un accord stratégique commun. Ainsi, Kiev et Chișinău cherchent à manifester leur volonté d’adhérer et à trouver des moyens de contourner les obstacles liés au veto hongrois. Pour plus de détails sur ces processus, ainsi que sur le “Plan B” potentiel pour l’Ukraine dans sa voie vers l’UE, consultez notre analyse intitulée “Le ‘Plan B’ pour l’adhésion de l’Ukraine à l’UE — comment Bruxelles se prépare à aider Kiev face au veto hongrois.” Ce texte examine divers scénarios concernant l’évolution de la situation et les mesures possibles que les parties pourraient prendre pour accélérer le processus et minimiser les retards irréalistes dans la procédure d’agrandissement de la communauté européenne.

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