Le candidat d’opposition à la présidence de la Pologne a fait un pas qui pourrait avoir de graves conséquences pour les relations entre l’Ukraine et la Pologne
Karol Nawrótzky, qui soutient le renforcement des positions de l’opposition et adopte une rhétorique largement anti-Poutine, a officiellement signé une déclaration comportant une série d’ultimatums, suscitant des préoccupations dans la diplomatie et le public ukrainiens. En direct, lors d’une émission organisée par le leader de l’organisation anti-ukrainienne "Confédération", Sławomir Mencen, Nawrótzky a accepté plusieurs points clés, parmi lesquels la promesse de ne pas permettre à l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN et de renoncer à toute initiative législative en faveur de la ratification de cette démarche. Il a également exprimé son désaccord avec l’établissement de la présence des forces militaires polonaises en Ukraine, déclarant que les soldats polonais "ne seront pas envoyés" sur le territoire ukrainien, mais a ajouté, selon lui, que des entrepreneurs polonais seraient actifs dans le processus de reconstruction de l’Ukraine. Le point central – le refus de soutenir l’adhésion de l’État ukrainien à l’OTAN – a été au cœur de son discours et a suscité une critique acerbe de la part de la diplomatie ukrainienne. La signature de la déclaration a eu lieu lors d’une diffusion en direct pendant une discussion avec Mencen, qui, par de telles démarches publiques, tente manifestement de convaincre les électeurs polonais de l’inacceptabilité pour la Pologne de l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance. Cela témoigne du fait qu’à l’approche du second tour de l’élection présidentielle en Pologne, l’un des candidats officiels a adopté une ligne ultranationaliste et pro-russe. Il convient de rappeler que d’autres politiciens polonais, dont le Premier ministre Donald Tusk, avaient déjà évoqué des intentions similaires, en condamnant fermement cette rhétorique. Dans ses avertissements, Tusk a souligné que de telles déclarations créent les conditions favorables à un renforcement de l’influence de Moscou dans la région, sapent la cohésion de la résistance européenne à l’agression russe, et remettent en question la position future de la Pologne dans la défense des intérêts ukrainiens. Selon les résultats du premier tour de l’élection, qui s’est tenu le 18 mai, Rafał Trzaskowski, maire de Varsovie et candidat du parti au pouvoir "Plateforme Civique", ayant recueilli 31,36% des voix, et Karol Nawrótzky, soutenu par l’opposition et ayant obtenu 29,54%, se sont qualifiés pour le second tour. La campagne dans cette dernière étape s’annonce extrêmement tendue, car les deux candidats ont défini des objectifs qui revêtent une importance cruciale pour l’avenir de la Pologne et sa politique étrangère. Naturellement, ces déclarations et actions de Nawrótzky suscitent des réserves quant à une éventuelle modification de la position du gouvernement polonais vis-à-vis de l’Ukraine. En même temps, elles ouvrent un nouveau front dans la lutte politique intérieure, où l’une des valeurs fondamentales est le contrôle de la politique étrangère et de l’orientation stratégique de l’État. Analyseurs soulignent que la signature d’une telle déclaration, qui revient à promettre ouvertement de ne pas soutenir la ratification de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et à exprimer de manière hostile ses relations militaires avec l’Ukraine, témoigne de tensions profondes au sein du paysage politique polonais à l’approche d’élections clés. Cela crée des risques supplémentaires pour la stabilité et la sécurité dans la région, et remet en question la capacité de la Pologne à être un partenaire fiable pour l’Ukraine. Ainsi, la déclaration signée et les appels de Nawrótzky et de ses soutiens suscitent une large gamme d’évaluations, allant de la colère manifeste aux avertissements concernant les effets possibles sur les relations ukraino-polonaises dans les mois à venir. Dans un contexte où le conflit dans l’est de l’Ukraine se poursuit et où la communauté européenne intensifie ses efforts pour soutenir notre État, de telles démarches politiques pourraient compliquer considérablement la tenue de négociations diplomatiques et les décisions stratégiques à l’avenir.