Selon les informations de la plateforme d’information américaine Axios, lors d’une conversation téléphonique menée par le président des États-Unis, Donald Trump, avec le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelenskyy, ainsi qu’avec des dirigeants européens, un détail assez inattendu d’une nature particulière a été mentionné

Chas Pravdy - 20 mai 2025 21:32

Selon des sources, Trump aurait déclaré qu'il s'était adressé au président russe, Vladimir Poutine, avec une demande pour qu'il propose à Kyiv et à l'Europe une formule sur laquelle ils pourraient trouver un consensus et accepter, c'est-à-dire une formule qui ne serait pas immédiatement rejetée. Cette déclaration est devenue un point distinct dans le contexte des tentatives de Washington pour favoriser la recherche d'un compromis dans le conflit, qui dure déjà plusieurs mois et qui approfondit la tension dans la région européenne. Après avoir terminé sa conversation avec Poutine, Trump aurait immédiatement appelé Zelenskyy. Lors de cette conférence téléphonique, ont été également invités les leaders de pays tels que l'Allemagne, la France, l'Italie, la Finlande, ainsi qu’un représentant de la Commission européenne, ce qui témoigne d’une large coordination internationale autour de la question de la paix en Ukraine. Selon des sources qui étaient présentes lors de la conversation, Trump aurait indiqué que le dirigeant russe aurait accepté de commencer immédiatement des négociations directes pour un cessez-le-feu. Par ailleurs, durant cette discussion, une courte pause de quelques secondes de silence aurait été évoquée, témoignant de la surprise face à la situation et, peut-être, d’une certaine étonnement parmi les présents. Zelenskyy, connu pour sa prudence concernant les promesses de paix durable, a indiqué que des négociations avec Poutine avaient déjà eu lieu auparavant, notamment un premier cycle de discussions qui s’est tenu vendredi à Istanbul. Le président ukrainien a souligné que la situation autour du processus de négociation était compliquée, et que si Trump n'exerçait pas de pression sur le Kremlin, Poutine ne ferait pas un pas en avant. D’autres leaders mondiaux présents lors de l’appel ont également noté que le message de Trump concernait l’idée de débuter des négociations de paix, sous la condition immédiate et totale d’un cessez-le-feu de 30 jours. Selon un représentant de la Maison Blanche, Trump n’aurait jamais eu l’intention de considérer un cessez-le-feu comme une condition préalable aux négociations, affirmant que Zelenskyy et d’autres dirigeants l’auraient mal compris. Il est également rapporté que Trump aurait insisté sur la volonté de Poutine de proposer un « mémorandum de paix » avec ses conditions et objectifs finaux pour mettre fin aux hostilités. Lors de la discussion, il aurait souligné que c’était lui-même qui avait demandé à Poutine d’élaborer une proposition avec laquelle l’Ukraine et l’Europe pourraient être d’accord, et qui ne serait pas rejetée immédiatement, considéré comme la première étape vers une solution diplomatique éventuelle. De son côté, Zelenskyy a insisté sur le fait que les précédentes rounds de négociations, y compris celles qui ont eu lieu la semaine dernière, n’avaient abouti à aucun résultat concret, et que, selon lui, sans une pression active des États-Unis, il ne faut pas attendre de concessions de la part de la direction russe. Il a également souligné que le Kremlin continue à éviter de s’engager de manière concrète et de fournir des documents attestant de sa volonté de mettre fin à la guerre. Dans ce contexte, il a été rapporté que pendant des mois, la Russie n’a presque pas soumis de documents officiels ou de propositions concrètes pour mettre fin au conflit, et que le fait que Poutine ait finalement accepté d’envisager la présentation de ses conditions sous forme d’un document représente une avancée notable, même si la position de Moscou demeure ferme et ne permet pas d’attendre une résolution rapide du conflit. Globalement, la surprise des participants à la conversation téléphonique a été provoquée par la déclaration de Trump exprimant sa satisfaction quant aux informations reçues de Poutine, ce qui, selon des sources, a été une étape inattendue et même quelque peu imprévisible. Bien que certains experts signalent que les intentions réelles de la direction russe restent floues, sa position demeure extrêmement ferme et inébranlable. Les analystes politiques notent que ce message pourrait refléter une volonté de donner une apparence plus complexe dans la diplomatie, voire de préparer le terrain à d’autres compromis ou manoeuvres en négociation. En parallèle, il convient de préciser qu’un porte-parole officiel de l’administration Biden, le secrétaire d’État américain Marc R. Rubio, a publié une déclaration rejetant toute accusation ou critique concernant la position de l’administration américaine dans le conflit russo-ukrainien. Rubio a assuré que l’administration Trump n’a jamais fait de concessions à la Russie, et que toute allégation de « capitulation » ou de « concessions » est infondée et exagérée. Après ces événements, le président des États-Unis a déclaré, dans un tweet daté du 19 mai, que l’Ukraine et la Russie « commenceront immédiatement » des négociations pour mettre fin aux hostilités. Il n’a cependant pas mentionné les exigences officielles de ses collègues concernant un arrêt sans condition de la guerre, et a évité d’évoquer la pression éventuelle en cas de refus de Moscou d’accepter des concessions, ce qui pourrait laisser penser à une volonté de faire passer à la communauté internationale une idée de nouvelle ligne diplomatique, peut-être plus douce, mais sans garanties claires quant à ses résultats.

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