L’Union européenne a pris une décision historique concernant la Syrie — lever les sanctions économiques, qui limitaient depuis près d’un an et demi son développement économique et freinaient le chemin vers la paix et la stabilité dans ce pays

Chas Pravdy - 20 mai 2025 20:42

Une telle décision a surpris de nombreux analystes et diplomates, car Bruxelles maintenait auparavant une position ferme sur les sanctions, malgré les crises humanitaires prolongées et les conflits internes qui secouaient ce pays. L’initiatrice de cette mesure radicale est une diplomate de haut rang de l’UE, Kaja Kallas, qui a officiellement annoncé mardi 20 mai, via les réseaux sociaux, notamment X (Twitter), la fin de la procédure de levée des restrictions. Selon elle, cette décision constitue un geste attendu de soutien au peuple syrien et une étape vers la relance du pays après une crise de plusieurs années. Kallas a souligné que l’UE ne laisse pas tomber les Syriens et qu’elle soutient leur cause depuis de nombreuses années — « nous avons toujours soutenu les Syriens au cours des 14 dernières années et continuerons de le faire ». Elle a ajouté que l’objectif principal maintenant est de favoriser la reconstruction d’une Syrie nouvelle, inclusive et pacifique, capable d’assurer à ses citoyens une vie digne et la stabilité. Ce changement de politique de l’Union européenne concernant la Syrie est devenu possible après des évolutions dans la situation intérieure — le renversement du régime du président Bashar al-Assad en décembre 2024 a marqué un tournant. À la fin de 2024, Bruxelles maintenait encore une position prudente sur la levée des sanctions, mais la situation dans le pays, notamment l’apaisement progressif du conflit et la recherche de compromis, a forcé les diplomates à revoir leur politique. Au début de 2025, l’UE a déjà donné son accord pour un allègement partiel des restrictions dans certains secteurs de l’économie syrienne. Il s’agissait de lever les sanctions contre plusieurs industries clés telles que l’énergie, le transport et la finance — ces mesures visaient à créer des opportunités supplémentaires pour le développement intérieur et à attirer les investissements internationaux. Parallèlement, à Bruxelles, s’est tenue la neuvième conférence sur la Syrie, le 17 mars de cette année. Lors de cet évènement, les leaders mondiaux et représentants d’organisations internationales ont promis une importante aide financière au pays — environ 5,8 milliards d’euros. Cet investissement doit jouer un rôle clé dans le processus de reconstruction de la Syrie, en aidant à couvrir les besoins humanitaires, la reconstruction des infrastructures et le développement des secteurs économiques essentiels. Simultanément, des experts estiment que cette évolution de la rhétorique et de la politique de l’UE reflète une volonté d’intensifier le dialogue international et de rétablir des relations diplomatiques avec Damas, en favorisant un processus de règlement politique et le retour progressif de la Syrie dans la communauté internationale. Ils soulignent que cela peut ouvrir de nouvelles opportunités pour stabiliser la situation dans le pays et réduire la tension dans la région. Si cette orientation est poursuivie à l’avenir, selon les analystes, la Syrie pourrait bénéficier d’un nouvel élan pour son développement intérieur et sa reconstruction économique. Tout dépendra de la mise en œuvre responsable et cohérente des mesures promises, en respectant les principes humanitaires et les droits de l’homme. C’est cette condition qui déterminera si cet acte historique aidera à surmonter des décennies de conflit et constituera la première étape concrète vers la paix au Moyen-Orient.

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