L’Union européenne a appliqué pour la première fois des sanctions générales pour l’utilisation d’armes chimiques contre l’Ukraine, confirmant ainsi sa solidarité dans la lutte contre les violations du droit international et contribuant au renforcement du système mondial de contrôle des moyens interdits de conduite de guerre

Chas Pravdy - 20 mai 2025 15:47

Cette décision répond à de nombreux témoignages et rapports fondés d’institutions internationales qui ont relevé l’utilisation de substances dangereuses dans les zones de combat actifs. Selon les informations officielles du Conseil de l’UE, trois structures militaires russes directement liées à la recherche, au développement et à l’utilisation d’armes chimiques ont été sanctionnées dans le cadre des nouvelles mesures restrictives. Il s’agit du Desant de la protection radiologique, chimique et biologique, du 27e centre scientifique et du 33e institut central de recherche et d’expérimentation du ministère de la Défense de la Fédération de Russie — ces organisations font partie des Forces armées russes et sont directement impliquées dans les moyens et technologies qui violent les normes internationales concernant l’interdiction des armes chimiques. Les mesures restrictives adoptées par l’Union européenne concernent 25 personnes physiques et six organisations en réponse aux rapports publiés fin 2024 et début 2025 par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Ces rapports confirment clairement l’existence et l’utilisation de moyens de répression des troubles à l’aide de substances chimiques, notamment le CS (chlorobenzalmalonitrile) et des composés apparentés, détectés dans des échantillons prélevés sur le front ukrainien. Selon des représentants du Conseil de l’UE, ces substances chimiques ont été utilisées par les forces russes comme moyens de combat, en violation des conventions et des engagements de la Russie concernant l’interdiction des armes chimiques. Le vice-président du service diplomatique de l’Union européenne a rappelé que la Fédération de Russie n’a toujours pas fourni d’explications officielles convaincantes sur l’utilisation de telles substances en zone de conflit. Cela témoigne de la gravité de la situation et oblige l’UE à condamner vivement cette situation, en appelant les organes de contrôle internationaux — notamment l’OIAC — à accélérer l’enquête et à déterminer l’identité et la structure responsables de l’utilisation d’armes chimiques. La déclaration officielle de l’Union européenne exhorte l’organisation à établir sans délai la responsabilité et à assurer la responsabilisation pour ces actions, qui constituent non seulement une violation des accords internationaux, mais représentent aussi une menace personnelle pour la sécurité et la vie de la population civile ukrainienne. L’historique de ces événements témoigne de la montée des tensions dans les efforts internationaux visant à dissuader l’usage de moyens interdits de guerre. Déjà en octobre de l’année dernière, le Royaume-Uni a mis en œuvre des mesures restrictives contre trois structures militaires russes et une personne physique accusée d’avoir utilisé des armes chimiques dans un contexte connexe. En conséquence, en mai 2025, l’Union européenne a adopté un nouveau, 17e paquet de sanctions contre la Russie afin de renforcer la pression et d’éradiquer de telles menaces sur la scène internationale. Ce paquet comprenait des restrictions sur l’activité d’environ 200 navires russes — dont la flotte mène des opérations « grises » pour contourner l’embargo — ainsi que le renforcement des mesures contre les menaces hybrides et la protection des droits de l’homme. Le prochain, 18e paquet de sanctions est déjà en cours d’élaboration. Il vise à étendre les restrictions non seulement aux banques russes soutenant l’économie militaire, mais aussi aux institutions financières des États qui sponsorisent l’industrie de défense et l’armée russes en dehors de l’UE. Ces mesures font partie intégrante des efforts internationaux pour contenir l’agression, visant à détruire la paix et la sécurité en Europe et dans le monde en général. Outre les mesures militaires et économiques, les dirigeants européens insistent sur l’importance de maintenir la légalité et le régime international de contrôle des armes interdites, notamment des armes chimiques.

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