La Grande-Bretagne réagit aux drones russes : introduction de nouvelles sanctions massives dans le contexte de l’augmentation des tensions dans la guerre en Ukraine

Chas Pravdy - 20 mai 2025 14:51

Dans la nuit du 17 au 18 mai, lorsque l'Ukraine a été à nouveau la cible d'une attaque massive de drones, le gouvernement britannique a immédiatement réagi à ces actions provocatrices du Kremlin en annonçant une extension à grande échelle des mesures de sanctions contre la Russie. La déclaration du ministère de la Justice et du ministère des Affaires étrangères britannique souligne que tous ces efforts visent à renforcer la pression économique et à interrompre les livraisons de ressources militaires en provenance de Russie, ce qui permettra de freiner son agressivité et d’éviter de nouvelles escalades du conflit. Les détails des nouvelles restrictions restrictives couvrent plus de 100 cibles dans les secteurs clés de l'économie russe. En particulier, plusieurs structures militaires, énergétiques et financières, ainsi que des entités menant des campagnes d’information contre l’Ukraine et l’Occident dans leur ensemble, ont été interdites. De plus, ces sanctions prévoient le blocage des chaînes d’approvisionnement soutenant les systèmes d'armement russes, notamment la technologie de missile « Iskander », qui revêt une importance stratégique pour le Kremlin. Une attention particulière dans le nouveau paquet de sanctions est accordée à l'agence SDA, qui finance et coordonne des opérations d'information visant à déstabiliser les processus démocratiques et à saper la primauté du droit tant en Ukraine qu’à l’échelle mondiale. En conséquence, des sanctions ont été imposées à 14 hauts responsables de cette agence, ce qui permettra de couper l’accès de leurs réseaux au système financier international et de réduire l’efficacité des ressources de propagande du Kremlin. Un autre aspect important concerne les restrictions contre les institutions financières russes qui tentent de contourner les sanctions existantes. Celles-ci touchent 46 banques et structures non bancaires, y compris la Bourse de devises de Saint-Pétersbourg et l’Agence russe d’assurance des dépôts, qui garantit les dépôts bancaires — ces mesures visent à empêcher la Russie d’utiliser des filières alternatives pour contourner les limitations économiques. La liste comprend également 18 navires de la « flotte de l’ombre » transportant du pétrole russe à travers les interdictions et restrictions internationales. Par ailleurs, les sanctions s’étendent également à des personnes physiques : à l’instar de l’Anglais John Michael Ormerod, impliqué dans l’achat de navires pour la « flotte de l’ombre » russe, ainsi que deux capitaines de pétroliers russes qui facilitent ses activités. Cela témoigne d’un soutien international ciblé dans la lutte contre la logistique maritime et les transits russes. Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lemmie, a souligné dans sa déclaration officielle que les actions récentes de Poutine mettent encore en évidence ses véritables intentions en tant que nationaliste et agressor. « Nous l’appelons à accepter immédiatement un cessez-le-feu complet afin de lancer un processus de paix juste et durable », a-t-il déclaré. Parallèlement, la Grande-Bretagne intensifie sa coopération avec ses partenaires internationaux, notamment dans la lutte contre les schémas d’évasion des sanctions. Des discussions sont en cours concernant la proposition de réduire les prix du pétrole russe, ce qui le rendrait moins attractif sur les marchés et limiterait encore plus les ressources financières du régime de Poutine. Concernant la situation militaire, selon les renseignements ukrainiens, avant l’attaque de missile dans la nuit du 18 mai, la Russie aurait effectué au total 273 frappes de drones, dont 88 ont été abattues et 128 sont enregistrées comme « perdues au niveau local », ce qui correspond à une période de haute tension sur le front. Entre-temps, l’Union européenne a adopté son 17e paquet de sanctions en réponse à l’agression russe, élargissant les restrictions dans les secteurs de la finance et de l’énergie. En préparation du 18e paquet, des mesures supplémentaires contre les banques russes et leurs sociétés affiliées dans des pays non membres de l’UE sont également envisagées, pour continuer à affaiblir la machine de guerre russe. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a confirmé que le nouveau paquet de sanctions, prévu dans les prochains jours, renforcera encore la pression sur les structures financières russes et contraindra le régime de Poutine à réduire sa capacité à utiliser l’économie comme arme. Globalement, les actions de la Grande-Bretagne illustrent aujourd’hui l’unité internationale dans la lutte contre l’agression russe. Elles démontrent la détermination des pays occidentaux à soutenir l’Ukraine, à freiner l’expansion de l’influence du Kremlin et à accompagner un long chemin vers la paix, la justice et la sécurité dans la région et dans le monde.

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