Ukraine envisage une plainte devant la Cour pénale internationale concernant le leader de la Corée du Nord

Chas Pravdy - 19 mai 2025 15:31

Un nouveau stade de responsabilité juridique internationale face à la participation aux conflits mondiaux se dessine dans le monde. Selon les informations de l'agence Yonhap News Agency, l’Ukraine pourrait engager une procédure contre le leader nord-coréen Kim Jong-un en le soumettant officiellement à la Cour pénale internationale (CPI). Cette décision pourrait avoir de graves conséquences pour le régime à Pyongyang, car selon les nouvelles, il apparaît les premières indications d’une éventuelle responsabilisation pour sa participation à la guerre en Ukraine. Presque un an auparavant, la communauté internationale a commencé à suivre de près la situation autour de la Corée du Nord, qui, bien qu’elle soit réputée pour ses violations des droits de l’homme à l’intérieur du pays, a jusqu’ici évité d’être tenue responsable de sa politique extérieure et de ses actions militaires. Cependant, des raisons nouvelles suggèrent que sa direction aurait pu violer le droit international à une échelle plus large, notamment en soutenant la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine. D’après les données communiquées par l’ancien président de la CPI, Song San-hyun, lors d’une conférence publique à Séoul le 19 mai, le « moment approprié » serait arrivé pour envisager la possibilité de tenir Kim Jong-un responsable. Dans sa déclaration, il a souligné que le mois dernier, la Corée du Nord a confirmé sa participation aux opérations militaires en Ukraine — reconnaissant officiellement pour la première fois y avoir envoyé ses troupes pour soutenir l’agression russe. Tout cela se déroule dans un contexte de longues interdictions et violations des droits de l’homme dans le pays, mais auparavant, le dirigeant nord-coréen n’avait pas été susceptible d’être traduit devant la CPI. Il existe toutefois des préoccupations concernant l’immunité, mais selon Song, la jurisprudence permet désormais à l’Ukraine et à d’autres pays d’engager des poursuites judiciaires. « Le moment est venu de traduire Kim Jong-un devant la Cour pénale internationale », a-t-il déclaré. Ses affirmations sont soutenues par de nombreux faits concernant l’aide de Pyongyang à Moscou dans la guerre — le soutien militaire restant un sujet de discussion et de responsabilité potentielle. L’ancien chef de la cour a souligné que le soutien de la Corée du Nord à la Russie ouvre la possibilité à l’Ukraine de déposer officiellement une plainte en tant que partie lésée. Selon lui, l’Ukraine a tout à fait le droit de saisir la CPI pour poursuivre Kim Jong-un et son régime. Il a aussi noté que même en l’absence d’une plainte formelle, la cour peut ouvrir une enquête de sa propre initiative. « Bien que le dépôt d’une plainte serait une étape idéale, la CPI a le pouvoir d’initier une enquête indépendante sur l’affaire », a-t-il affirmé. Un autre point important : le mandat d’arrêt délivré par la CPI à l’encontre de certains hauts responsables n’a pas de prescription. Cela signifie que si nécessaire, la cour peut à tout moment relancer ses activités contre les accusés. La présence d’un tel mandat exerce une pression psychologique et juridique sur eux, limitant en pratique leur capacité de se déplacer et leur interdisant de se rendre dans les 124 pays membres de la cour. L’ancien président de la CPI a appelé la communauté internationale, notamment les autorités judiciaires, à intensifier leur réponse aux crimes de guerre commis par la direction de la Corée du Nord et ses alliés. Selon lui, c’est le moment idéal pour renforcer la prévention active et la responsabilité juridique concernant le rôle du régime à Pyongyang dans les violations massives du droit international. Contexte préalable : en mars 2023, la CPI a déjà entamé une procédure d’arrestation contre le président russe Vladimir Putin, l’accusant de crimes de guerre liés à l’agression contre l’Ukraine. La question qui se pose désormais pour la communauté mondiale est de savoir dans quelle mesure la probabilité d’une enquête efficace et de la responsabilisation de la direction nord-coréenne pour leur rôle dans cette guerre, qui maintient le monde en tension, a augmenté. Cette situation pourrait marquer une nouvelle étape dans la lutte contre l’impunité et le renforcement de l’ordre juridique international, la responsabilité politique et juridique des dirigeants de régimes autoritaires devenant une priorité majeure dans la géopolitique mondiale.

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