La politicienne moldave du groupe de l’oligarque Ilan Shor a fait une déclaration provocatrice concernant la future frontière du pays, violant la diplomatie et alimentant les tensions régionales

Chas Pravdy - 19 mai 2025 11:38

Victoria Furtune, figure connue de la scène politique moldave, a laissé entendre de manière forte la possibilité de revenir à l’ancienne frontière, notamment à la région historique et géographique de Budjak, actuellement une partie administrative de l’oblast d’Odessa en Ukraine. Dans son discours publié via le canal Telegram qu’elle contrôle dans la région autonome de Gagaouzie, elle a déclaré : « Nous sommes blessés par des frontières tracées à la règle. On nous a privé de l’accès à la mer à travers le Budjak, et sans lui, la Moldavie repose comme un lion enchaîné. Je sais comment récupérer le Budjak dès aujourd’hui, et c’est actuellement — particulièrement pertinent. » C’est une critique directe et assez acerbe envers le gouvernement en place, qui, selon elle, aurait prolongé la frontière moldave dans des limites infranchissables. Furtune insiste sur le fait qu’aucun des accords internationaux ratifiés par la Moldavie ne confirme sa perte. « Il n’existe aucun document qui reconnaît Viscou ou le Budjak comme faisant partie de l’Ukraine. Nous pouvons et devons demander une révision des frontières, car l’histoire et le droit sur notre terre sont nos valeurs inviolables », souligne-t-elle. Parallèlement, la politicienne a exprimé sa disponibilité à prendre des mesures radiales : « Nous ne voulons plus rester une petite Moldavie obéissante — nous avons besoin d’un pays grand, indépendant et souverain, qui rendra tout ce qui nous a été volé : nos noms, notre histoire, notre langue et notre accès à la mer. Il est temps de restaurer la justice et notre terre. » L’intervention de Furtune a suscité un large écho dans les milieux politiques et la société, ainsi qu’un débat accru quant aux scénarios possibles pour l’avenir. Il convient de noter qu’auparavant, elle était procureure, et l’année dernière, lors de la campagne électorale, elle est devenue l’un des sujets d’intérêt après une photo la montrant tenant une colombe à Tiraspol — la capitale de la Transnistrie non reconnue. Quelques mois avant ces événements, les forces pro-russes de Voix de la région ont également exprimé des revendications sur la Bessarabie du Sud. En particulier, le candidat aux élections locales, représentant le parti bulgare « Renaissance », Kostadi Kostadinov, a déclaré sa volonté potentielle de soulever la question concernant cette région. Cela témoigne de l’augmentation des tensions dans une région déjà complexe, tant sur le plan politique que géopolitique. Globalement, de telles déclarations non seulement sapent l’équilibre diplomatique dans la région, mais suscitent également des inquiétudes quant à de potentielles difficultés dans les relations entre pays voisins. Indubitablement, ces propos laissent entrevoir une intensification des forces politiques cherchant à renforcer leur position en utilisant des questions historiques, géographiques et nationales comme leviers de pression politique. Par ailleurs, la position officielle du gouvernement moldave reste pour l’instant silencieuse quant à ces déclarations, ce qui peut contribuer à accentuer la tension dans la région.

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