Merz : L’Europe est actuellement loin de penser à l’envoi de troupes en Ukraine

Chas Pravdy - 18 mai 2025 04:23

Après la fin du sommet de l'Union européenne qui s'est tenu en Albanie, le chancelier allemand, Friedrich Merz, a clairement défini la position de l'Europe concernant la possibilité d'impliquer des forces armées dans la crise ukrainienne. Selon lui, le moment présent n'est pas favorable à l'examen de l'idée d'une intervention militaire en territoire ukrainien, car la priorité reste les efforts pour stabiliser la situation et pour mettre fin aux hostilités de la part de la Fédération de Russie. Dans un commentaire pour l'agence Reuters, Merz a souligné que le point principal dans cette situation complexe est l'arrêt de la guerre et la voie diplomatique vers une résolution pacifique. Selon lui, toute solution pacifique future doit être basée sur un cadre clair de négociations, ainsi que sur des garanties de sécurité qui pourraient être nécessaires à l'Ukraine à l'avenir. « La prochaine étape ne doit pas simplement être une discussion, mais la définition d’un format concret pour les futures négociations, ainsi que l’établissement des garanties de sécurité que l’Ukraine pourra éventuellement obtenir. Ce sont nos objectifs principaux actuellement », a déclaré Merz. Le chancelier a insisté sur le fait que la question de l’envoi de forces européennes dans le conflit est prématurée et qu’il est inutile de parler pour le moment d’une utilisation de la force militaire. « Il n’y a pas de raisons actuellement de parler d’engagement militaire — nous en sommes encore très loin. La tâche principale est de faire cesser les tirs, les assassinats et les destructions. Ce sont les questions auxquelles nous nous attaquons en priorité, et auxquelles nous continuerons de nous attaquer tant que la situation ne sera pas stabilisée », a-t-il souligné. Cette position de Merz reflète complètement l’approche de son prédécesseur à ce poste, Olaf Scholz, qui mettait également en avant l’importance des efforts diplomatiques et des négociations pour parvenir à un accord de paix, en différant toute possibilité d’intervention militaire ou de déploiement de forces de maintien de la paix sur le territoire ukrainien. À la différence de cela, le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, avait auparavant confirmé sa volonté d’envoyer des missions de maintien de la paix dans la région, mais sous réserve de garanties de sécurité solides, que pourraient obtenir les États-Unis. Dans le même temps, la Fédération de Russie a immédiatement exprimé une opposition ferme à toute idée de déploiement des forces de l’OTAN ou d’autres forces étrangères en Ukraine, soulignant que cela constituerait une violation du droit international et favoriserait une escalade du conflit. Ainsi, pour l’instant, en Europe, la priorité reste la recherche d’un règlement diplomatique et l’évitement de l’escalade du conflit, ce qui, selon de nombreux analystes, est la seule voie acceptable vers la paix et la stabilité dans la région.

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