Le gouvernement hongrois tente de renforcer la pression sur l’opposition en utilisant les moyens de la diplomatie et du renseignement à l’étranger, rapporte l’agence Reuters

Selon des sources proches de la publication, un représentant du Premier ministre Viktor Orbán — député du Parlement européen et proche collaborateur du fonctionnaire András László — aurait récemment visité les États-Unis dans un but confidentiel. Son objectif principal était d’obtenir des informations pouvant servir d’outil de pression contre des opposants politiques à l’approche des prochaines élections législatives prévues en 2026. Selon des sources dans les milieux des forces de l’ordre et de la diplomatie, László et son équipe ont essayé de rencontrer des représentants de l’administration présidentielle américaine afin d’obtenir des données sur l’activité des organisations internationales, notamment des agences d’aide telles que l’USAID. Le but de cette opération de renseignement était de recueillir des informations sur les programmes américains finançant des initiatives civiles hongroises et des médias indépendants. D’après Reuters, la délégation hongroise cherchait à en apprendre le plus possible sur ces organisations et leurs collaborateurs, dans le but d’utiliser ensuite ces informations pour renforcer la pression politique. Les cercles migratoires et diplomatiques ont exprimé leur inquiétude concernant les intentions de la partie hongroise. Des responsables américains ont indiqué que de telles requêtes suscitent de vives préoccupations, compte tenu des risques de violation des droits de l’homme et des libertés. Ils ont refusé de fournir des détails précis, insistant sur l’importance de préserver l’indépendance et la transparence dans le domaine des initiatives civiles. Face à cette situation, le vendredi 16 mai, László a publiquement déclaré à Reuters que de nombreuses organisations en Hongrie, recevant des financements de l’USAID, ont « une nature très politique » et exercent une influence considérable sur la formation du climat politique du pays. Il a souligné que ces organisations jouent un rôle clé dans le système politique contemporain et s’opposent au gouvernement, ce qui, selon lui, doit être pris en compte dans l’analyse de leurs activités. L’attention n’a pas été épargnée non plus aux initiatives politiques du gouvernement hongrois. Le mardi 13 mai, « Fidesz » — le parti au pouvoir, qui mène une politique visant à renforcer le contrôle sur le secteur associatif — a présenté au parlement un projet de loi qui donnerait à l’État le pouvoir de dresser des listes d’organisations recevant des financements étrangers. Selon la nouvelle loi, les autorités auraient le droit de limiter ou même d’interdire les activités de telles structures si elles sont considérées comme une menace pour la sécurité nationale ou la culture du pays. Les critiques comparent déjà ce texte à la législation russe, notamment à la loi sur les agents étrangers, qui sert à limiter et discréditer les militants et les médias indépendants. Ils soulignent que cela pourrait devenir un instrument de pression politique et de restriction de la société civile en Hongrie, allant à l’encontre des valeurs et des standards européens. Ainsi, la situation autour de la gestion nationale macédonienne et sa politique de contrôle du secteur civil et des finances ressemble de plus en plus à un scénario des régimes autoritaires cherchant à renforcer leur emprise sur la société sous prétexte de « protection des intérêts nationaux ». Par ailleurs, à Washington, des discussions sur une éventuelle réaction sont en cours, et beaucoup craignent que les initiatives secrètes de renseignement du gouvernement hongrois ne conduisent à une restriction des droits et libertés des citoyens, ainsi qu’à une division encore plus grande au sein de la communauté européenne unie.