L’ancien secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a exprimé l’espoir que les propositions ukrainiennes et russes concernant la résolution du conflit pourront trouver un terrain d’entente, car l’essentiel est que les deux parties soient prêtes à faire des concessions et à adopter une approche réaliste pour les négociations futures

Chas Pravdy - 17 mai 2025 22:32

Selon lui, les États-Unis continueront à travailler activement pour soutenir les efforts de cessation des hostilités en Ukraine — à condition que, dans les prochains jours, des documents provenant tant de l'Ukraine que de la Russie reflètent la recherche la plus stricte de compromis. Lors de son passage dans le journal CBS News, Rubio a souligné que la clé pour parvenir à la paix réside dans la patience. «Nous souhaitons mettre fin à cette guerre sanglante, destructrice et coûteuse — a-t-il déclaré. — En même temps, nous ne pouvons pas perdre de temps, car le monde voit de nombreux évènements, et nous devons également prêter attention à d'autres processus mondiaux.» Selon Rubio, un tel processus de négociation ne doit pas durer indéfiniment — un progrès réel doit être constaté, une progression visible, et surtout, une augmentation des chances d’accord. Si, cette fois, les deux parties pouvaient présenter des documents attestant de leur volonté de faire des concessions et étant réalistes dans leurs intentions, les États-Unis sont prêts à soutenir leur coopération et à continuer à œuvrer vers la paix. Sinon, si les résultats de la règlementation s’avèrent peu productifs, l’administration américaine se réserve le droit de revoir sa position et de remettre en question les perspectives de négociations futures. Les enquêtes sur la situation et les entretiens avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, permettent de conclure que pour la Russie, il est important de présenter un document séparé avec des idées et des exigences qu’elle pourrait proposer pour entamer une nouvelle étape dans la négociation d’un cessez-le-feu et dans le dialogue avec l’Ukraine. De son côté, l’Ukraine travaille également sur sa proposition, et l’espoir des diplomates ukrainiens est que le document russe sera le plus proche possible des intérêts de Kyiv afin de dissoudre définitivement les divergences et de s’approcher de la signature d’un accord. Le secrétaire d’État américain a souligné qu’un facteur clé pour dépasser l’impasse actuelle pourrait être une rencontre personnelle au plus haut niveau — avec le président Donald Trump et le président Vladimir Poutine. Bien qu’il ne puisse pas encore préciser les dates ou le lieu de cette rencontre future, il a insisté sur le fait que Trump souhaite vivement sa tenue rapide. Selon Rubio, la partie russe montre également sa volonté de participer à toute réunion de négociation, et le principal reste de rassembler tout le monde autour de la table et de définir quand et où aura lieu ce dialogue important, ainsi que les sujets à aborder. Rappelons qu’au 16 mai, à Istanbul, pour la première fois depuis plus de trois ans, une communication directe a eu lieu entre représentants de la Russie et de l’Ukraine. Selon les médias, les Russes ont insisté pour que les négociations ne soient pas menées avec la participation de médiateurs américains, et ont présenté à la délégation ukrainienne une série de conditions peu attractives. Le ministère de l’Énergie ukrainien et d’autres hauts responsables ont indiqué que lors de cette rencontre, l’Ukraine discutait d’un échange massif de prisonniers — « mille pour mille » — et envisageait les perspectives et conditions pour mettre fin aux hostilités. Selon Bloomberg, les représentants russes ont exprimé leurs exigences, notamment la renonciation de l’Ukraine à certains territoires et revendications de réparations, afin de se concentrer sur des conditions concrètes pour un cessez-le-feu. Lors d’un entretien téléphonique entre les ministres des Affaires étrangères, Rubio et Lavrov, ces enjeux et possibles étapes pour une résolution diplomatique du conflit qui reste actuellement difficile et prolongée ont été abordés. Dans l’ensemble, la situation reste tendue et dynamique — alors que Washington et Kyiv cherchent un compromis, Moscou s’efforce obstinément de défendre ses intérêts. Cependant, la perspective d’un document précis et la possibilité d’une rencontre au plus haut niveau donnent l’espoir que, malgré de nombreuses difficultés, une solution diplomatique et une paix durable dans la région restent possibles.

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